Note : 3 ; Du Scrum de base sans surprise, à part celle de décevoir sur son titre !
Bien entendu, c’est l’aspect « spécifications exécutables » qui m’a conduit vers ce livre ! Le fait qu’il soit plutôt bref, avec ses 150 pages était un bonus. Au final, c’est une déception, la note est peut-être sévère à cet égard mais c’est ainsi, car il s’agit plutôt d’un nième « Scrum Shū ». L’ouvrage manque dans ses grandes largeurs d’originalité et le peu qu’il y en a ne m’a guère convaincu. Heureusement, il faut avouer qu’il est bien écrit. Voyons donc ce que nous réservent ses 9 chapitres.
Le premier d’entre eux couvre une douzaine de pages au sein desquelles on retrouve les poncifs habituels sur la justification des projets en agile : incertitude, complexité etc. En fait, j’ai même l’impression de relire l’introduction du premier bouquin sur Scrum, celui du début des années 2000. Le second chapitre, lui aussi fort d’une douzaine de pages, est un peu moins bateau. Il évoque les prérequis au démarrage de projet. Rien de neuf sous le soleil si ce n’est une bonne vue synthétique et l’usage de l’euristique de nommage de Gause et Weinberg.
Le chapitre 3 ne compte que 10 pages et sert principalement d’introduction à l’un des concepts originaux de l’auteur, celui de « desirement », contraction de « desire » et « requirements ». L’aspect « desire » étant inspiré de nouveau par Gerald Weinberg (are you ligh on ?). Disons le tout net : c’est très peu convainquant. Le tarif est d’une dizaine de pages également pour le chapitre 4 « expressing desirements through user stories ». On nous ressasse une nouvelle fois le template de Mike Cohn et le INVEST. La partie sur les rôles et bénéfices parvient à être intéressante, tandis que l’introduction au backlog reprenant la prose de Mike Cohn est parfaitement insipide.