Note : 6 ; Un texte majeur, mais une prose toujours aussi difficile à aborder !
Ce nouvel opus de Nassim Taleb s’inscrit dans la suite de « Fooled by Randomness » et se focalise cette fois sur les évènements hautement improbables.
Le texte couvre 380 pages hors annexes (elles sont très volumineuses), mais cela m’a paru bien plus long ! Il est structuré en 28 chapitres regroupés en 5 parties. La première partie qui compte 9 chapitres sur 135 pages nous emmène à la recherche de nos validations. Cela nous rappelle beaucoup les biais cognitifs de Daniel Kahneman. Cela est exprimé au chapitre 1 par le « triplet de l’opacité » : l’illusion de la compréhension, la distorsion rétrospective et la surévaluation des faits. Le chapitre 3 introduit 2 concepts majeurs et antinomiques de l’ouvrage : médiocristan et extremistan. Le premier s’appuie sur les évènements courants, et les moyennes tandis que le second met en exergue l’impact des évènements rares. C’est bien évidemment le second qui va intéresser l’auteur. C’est le biais d’interprétation qui va occuper le chapitre 6. Ici, l’auteur part en croisade contre les analyses de causalités induits par ce biais.
Y faisant écho, les « preuves silencieuses » abordées au chapitre 8. C’est l’histoire, telle qu’elle est enseignée qui est critiquée ici : elle raconte une suite d’évènements occultant les preuves silencieuses avec une analyse de causalité construite à postériori !
Lire la suite