Note de lecture : La Communication sans violence, par Marie-Jeanne Trouchaud

Note : 4 ; Quelques idées qui font réfléchir, mais assez peu d’idées concrètes au final.

La CNV (communication non violente) est un thème récurent en coaching. Avec ce petit livre (il compte 170 pages) je comptais trouver les éléments essentiels de la CNV. De ce point de vue c’est une déception, mais elle m’incombe car le titre ne prétends pas traiter spécifiquement de la CNV. Voyons ce qu’il en est.

Tout d’abord, le texte compte 9 chapitres, répartis en 3 parties distinctes. La première d’entre-elles, « les origines de la difficulté de communication » comprend les 3 premiers et occupe une cinquantaine de pages. Au premier chapitre, « les causes du conflit », on autopsie sur 27 pages ce qui crée un contexte défavorable à la communication : conversation basée sur les opinions ou les croyances, cadre de référence ou plus simplement conflits d’intérêts et lutte de pouvoir.

Le second chapitre couvre le rôle des émotions, celles qui sont adaptées, celles qui sont inadaptées. C’est assez légèrement abordé sur une dizaine de pages. Du plus ce chapitre est extrêmement orienté vers la relation avec les enfants. C’est dommage (en tout cas, cela ne me convient pas), d’autant que ce sujet est plus universel que la relation adulte-enfant.

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Note de lecture : Design Emotionnel, par Aaron Walter

Note : 5 ; Une vue superficielle du design des années 2010, mais dont les concepts sont bien illustrés d’exemples.

L’ouvrage de Jacob Nielsen sur le design du Web accuse plus de 10 ans, une période durant laquelle nos exigences et la façon de concevoir les interfaces web ont subie une évolution accélérée, rendant aujourd’hui ringard l’état de l’art d’hier. Ce petit ouvrage est là pour nous donner de nouveaux repères sur la question. Petit, l’opuscule l’est par le format et le nombre de pages : à peine plus de 100, mais elles sont en couleur. L’ensemble est tout de même structuré en 7 chapitres.

Le premier d’entre-eux reprends le titre du livre (à moins que ce soit l’inverse), et campe sur 17 pages les principes de base d’un site web s’appuyant sur les émotions qu’il transmet à son utilisateur. Le chapitre qui suit parle exclusivement de design sur 13 pages : équilibre des pages, contrastes… hélas on reste sur des exemples et des généralités, difficile d’en tirer des enseignements concrets.

Le chapitre 3 est l’un des meilleurs de l’ouvrage. Il évoque la personnalité d’un site et montre comment construire la persona d’un site (oui, avec les persona d’Alan Cooper) et l’utiliser pour décliner cette personnalité dans le site ! Voilà 20 pages bien utilisées.

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Note de lecture : Neo4J in Action, par Aleksa Vukotic & Nicki Watt

Note : 4 ; Un niveau « pratique » qui n’est pas à la hauteur de la série « in action » de Manning…

J’aime beaucoup Neo4J. C’est la base NoSQL la plus ludique que je connaisse. Il lui fallait réellement un livre dédié à sa mise en œuvre, qui donne les clés pour l’intégrer dans des solutions applicatives en répondant aux nombreuses petites questions que l’on se pose chemin faisant. C’est très naturellement que j’ai pensé que ce volume serait celui-ci. Ce fut une déception, hélas.

Neo4J in Action, ce sont 250 pages sur 11 chapitres regroupés en 3 parties. La première d’entre-elles est qualifiée d’introduction et compte 80 pages, comprenant 5 des chapitres. Au premier d’entre-eux, a case for Neo4J database, les auteurs nous y expliquent l’utilité d’une base orientée graphe. On ne parle même pas de Neo4J. L’idée est bonne, mais l’execution plutôt imparfaite, le texte se noie parfois dans des détails et pimente les explications de caractéristiques de Neo4J. Il aurait été préférable de se focaliser uniquement sur le paradigme sous-jacent de Neo4J.

Au second chapitre, on attaque sur une douzaine de de pages la question de la modélisation des données : là aussi un peu de mélange des genres, avec du Cypher (heureusement, je le connaissais un peu avant) mélangé à cela. J’aurais volontiers regroupé les chapitres 1 et 2 en les débarrassant des hors sujets et des détails techniques !

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Note de lecture : The Lean Mindset, par Mary Poppendieck & Tom Poppendieck avec Henrik Kniberg

Note : 7 ; La pensée Lean, ou comment se focaliser sur les choses importantes, au-delà du « Lean Software Development ».

« Nous avons écrit 3 livres à propos du développement logiciel, mais nous ne pouvions en écrire un 4ème, car l’ile du développement logiciel a largement disparu. », c’est ainsi que se termine ce volume. Un texte qui ne s’inscrit dans pas dans la continuité des autres ouvrages des Poppendieck. Il est de loin mon préféré, il dirige résolument vers une pensée « produit ».

Le texte est court, il est expédié en un peu plus de 160 pages sur 5 chapitres et une épilogue. Après une introduction pour camper les notions de « lean mindset », de « fast pace thinking » (représenté par Oto) et de « slow pace thinking » (il s’agit d’Anna) qui nous viennent tout droit de kahneman, on attaque les 38 pages du chapitre 1 « the purpose of business ». Les questions qui y sont adressés sont d’ordre organisationnelles : quelle est la finalité de l’organisation ? Penser qu’il s’agit de maximiser la valeur de l’action est un leurre ou un effet de second degrés, alors que ce qui compte est ce qui mobilise les forces vives de l’entreprise.

Le second chapitre est consacré justement aux facteurs mobilisant les forces vives de l’entreprise. Le sujet couvre 30 pages et introduit également le Lean Product Development. Il ne s’agit pas seulement de motivation intrinsèque, mais d’aider les personnes à grandir, favoriser l’apprentissage. Ce sont des aspects que le Lean revendique mais qui sont rarement bien développés. Il y est aussi question d’intuition et de biais cognitifs, ce qui nous ramène encore à Khaneman.

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Note de lecture : Liberté & Cie, par Isaac Getz & Brian M. Carney

Note : 9 ; Les nouveaux horizons de l’entreprise de demain : celle qui passe de la culture du « comment » à celle du « pourquoi ». Une lecture indispensable !

J’avais déjà beaucoup entendu parler de ce livre avant même de l’ouvrir, il nous interpelle sur la possibilité de faire vivre une entreprise « autrement ». Cet ouvrage est aussi le fruit d’un véritable travail de recherche et d’enquête, où les auteurs ont recherché, analysé et interviewé dirigeants et salariés de ces entreprises « libérées ». Les entreprises sur lesquelles le texte met l’accent sont situées en France, aux Etats-Unis, en Suède… En fait elles sont plus nombreuses que celles évoquées dans le texte, mais il n’aurait pas été possible de les exposer toutes correctement dans un ouvrage.

Ce qui caractérise toutes ces entreprises est au départ une impulsion du chef d’entreprise, une volonté de faire cesser la culture du « comment » pour passer à celle du « pourquoi », de donner la lattitude aux salariés de prendre toutes les décisions et les initiatives nécessaires à l’execution de leur travail, en retirant de la chaine le management « commande & contrôle », y compris le chef d’entreprse lui-même. Ce dernier devient alors le gardien de la vision et de la culture. Un rôle moins simple qu’il n’y paraît, sans compter la difficulté de ne pas interférer !

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