Note de lecture : Enterprise Integration Patterns, par Gregor Hohpe & al

Note : 8 ; Un très grand classique !

Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité du « Patterns for Enterprise Applications » de Martin Fowler. Plus exactement, il traite de l’intégration d’application asynchrones par le biais de messages. Cette imposante référence regroupe 65 patterns, décrits au long des 650 pages de cette imposante référence. L’ensemble est découpé en seulement 14 chapitres.

Le premier chapitre est déjà conséquent avec près de 40 pages. Les auteurs y construisent un exemple d’intégration d’application fictif allant jusqu’au monitoring et montrant comment et pourquoi chaque pattern y prend place. Cela me rappelle quelque peu le premier chapitre de l’Enterprise Applications Patterns de Martin Fowler. Par contraste, le second chapitre est bien plus succinct avec ses 17 pages. Il s’agit ici de patterns stratégiques décrivant les différents styles d’intégration : transfert de fichiers, base de données partagée, échanges de messages, appels de procédures distantes, etc.

Le chapitre 3 s’attache à zoomer sur un seul des styles d’intégration décrit précédemment : l’échange de messages. Les patterns figurant ici décrivent les différents composants de cette structure : messages, endpoints, chanel, routeurs, transformateurs, etc. Nouveau coup de zoom au chapitre 4, sur un des composants de l’échange de messages : les canaux. Ce chapitre nous fait découvrir les différents types de canaux de manière exhaustive : point à point, publish and subsribe, bridge, etc. C’est l’occasion de découvrir certains patterns beaucoup moins connus que les grands classiques. Je pense, par exemple au Datatype chanel ou au Dead-letter chanel.

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Note de lecture : Camel in Action, par Claus Ibsen & Jonathan Anstey

Note : 7 ; La qualité des grands classiques “in action”

La série « in action » chez Manning est en principe une recette éprouvée. Elle doit permettre de rencontrer des ouvrages solides, dont les sujets sont bien abordés de manière progressive et illustrée en se salissant les mains. Malheureusement trop de titres échouent aux portes des critères qualité. Rien de tout cela ici. Le texte est solide, abondement pourvu d’illustrations (parfois trop, certaines ne servent à rien) et d’exemples de code.

Camel est un framework recelant de nombreuses facettes, parfois insoupçonnées. Les auteurs les abordent de manière systématique avec un bon niveau de profondeur. Voyons cela. D’abord ce volume nous assène 460 pages hors annexes. Sérieux me direz-vous ? La seconde édition sortie depuis accuse elle dans les 900 pages ! Revenons à celle-ci. L’ensemble est structuré en 3 parties pour un total de 14 chapitres. Oui, cela signifie donc des chapitres plutôt conséquents.

La première partie « first steps » est aussi la plus courte : moins de 60 pages avec seulement deux chapitres. La première partie « Meeting Camel » nous permet de faire le tour du propriétaire et de découvrir notre premier « hello world » de manière très agréable. C’est aussi l’occasion de faire connaissance avec les concepts de base de Camel. Les Enterprise Intégration Patterns (EIP) sont même évoqués mais sans plus. Coup de zoom au second chapitre « Routing with Camel » qui va en fait assez loin dans les différents concepts de routage, allant jusqu’au multicast ! L’étude de cas abordée ici n’est pas utilisée au fil de l’ouvrage de façon mortelle, mais au moins sert-elle de point d’ancrage. Les auteurs switchent aussi beaucoup entre le « Java DSL » et le « Spring DSL » allant jusqu’à utiliser le Java DSL avec Spring (en fait leur cocktail préféré ». Cette bascule permanente permet certes d’aborder de manière exhaustive les deux manières de faire sur tous les sujets mais est aussi assez fatigante.

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Quand Tom Baeyens inaugure le BPM Professional Group

Quand on pense BPM et Open-Source, on pense toute de suite à jBPM ou Activiti ! Derrière ces 2 projets, un même homme : Tom Baeyens ! On ne pouvait rêver mieux pour inaugurer le BPM Professional Group au zLocalHost de Zenika ! Ce ne sera pas le seul intervenant de cette soirée, car Fayçal Mehrez viendra nous parler d’indicateurs de performance en entreprise et de l’usage de BPM dans ce cadre !

A la découverte d’Effektif, avec Tom Baeyens !

Effektif, c’est la nouvelle structure de Tom Baeyens, qui s’éloigne maintenant d’Activiti et Alfresco pour une nouvelle aventure. Mais ce n’est pas pour faire la promotion de son outil qu’il sera là ce soir, mais bien pour nous parler de BPM.

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Note de lecture : Activity in Action, par Tijs Rademakers

Note : 7 ; Un bon ouvrage au standard « in action » pour accompagner une immersion dans Activity, malgré quelques frustrations.

Activity, c’est le « spin off » de JBPM par ses créateurs. Mais, ainsi qu’il est expliqué en introduction, ce n’est pas un fork mais une réécriture complète, avec les choix de conception que l’équipe aurait voulu prendre à l’époque !

Mais revenons au livre. L’auteur est un des comiters principaux du projet, ce n’est pas non plus un auteur débutant. Tout ce présente donc sous les meilleurs auspices pour commencer. La prose est conséquente : 400 pages sur 15 chapitres distribués en 4 parties inégales. Il est temps de rentrer plus en profondeur.

Les quelques 80 pages de la première partie regroupent 4 chapitres et sont une introduction à BPMN 2.0 et Activity. On commence par une présentation générale d’activity, de son architecture et l’incontournable « hello world » précédé d’une installation basique. C’est réussi. Le chapitre suivant a pour but de nous présenter BPMN 2.0. C’est fait avec pédagogie et bien illustré, mais aussi assez superficiel et on sort de là un peu frustré. La présentation de l’outillage Activity est un peu touffue, probablement parce que cet environnement l’est aussi un peu : il manque d’homogénéité et est un peu de pièces rapportées. Espérons que cela s’améliore à l’avenir.

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Note de lecture : L’EAI par la pratique, par François Rivard et Thomas Plantain

Note : 4 ; Noyé !

J’ai éprouvé de l’intérêt et des regrets à la lecture de ce livre. De l’intérêt tou d’abord : des livres sur l’EAI, il n’y en a finallement pas des masses et ils volent souvent un peu trop haut, évoquant les flux d’échanges B2B et autres intégrations de systèmes. Mais ils évoquent rarement la mise en œuvre pratique : ce n’est pas le cas de celui-ci.

Ici, on est de plein pied dans la réalisation de flux EAI, en l’occurrence avec Vitria. Pour illustrer cela, on dispose d’une étude de cas dont je dois dire qu’elle a juste la bonne complexité, ni trop ni trop peu. Et pour structurer cette mise en œuvre, les auteurs nous proposent une démarche étagée en 4 niveaux :

  • Conception : On modélise le processus métier les tableaux de bord désirés d’un coté et l’architecture technique (y compris les besoins en terme de connecteurs applicatifs de l’autre).
  • Mise en œuvre : Déploiement des configurations EAI et référentiel d’intégration.
  • Réalisation : il s’agit là de l’implémentation des processus métier avec le produit, de la réalisation des tableaux de bord, des échanges B2B et autres mappings.
  • Exploitation : On évoque ici le suivi d’exploitation fonctionnel et technique.

La partie « mise en œuvre » évoque également dans 2 chapitres qui leurs sont dédiés, l’utilisation de Tibco Rendez-vous et de WebMethod.

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Note de lecture : Loosely Coupled, par Doug Kaye

Note: 7 ; Du Web Service à l’ESB

Tout d’abord une précision: si vous cherchez un ouvrage sur la mise en oeuvre technique des Web Services, ce n’est pas le bon livre. Cela dit, il en existe plein et celui-ci viendra en complément, car ce livre ne traite pas de mise en œuvre technique, mais d’aspect architecturaux liés à l’utilisation des Web Services dans un contexte SOA. Les grandes questions que pose cet ouvrage sont : comment puis-je utiliser les Web Services pour effectuer l’intégration de systèmes ? Quels sont les briques technologiques qui manquent et comment les compenser ? Bien sûr, ayant lu ce livre presque 5 ans après sa parution, j’en ai raté l’approche novatrice en bonne partie car ce sont ni plus ni moins que les bases de l’ESB que l’auteur pose ici ! Mais même en arrivant après la bataille, le texte éclaire l’approche Web Service proposée ici (attachement + couplage faible + asynchronisme) qui a été emmprunté par l’ESB et peut nous permettre de mieux exploiter ceux-ci correctement. Allons voir plus en détail le contenu des 320 pages de l’ouvrage.

Le livre est intelligemment découpés en 20 chapitres dont la longueur varie de 10 à 25 pages. Le format du livre étant également plus petit qu’à l’accoutumée, chaque chapitre se lit donc aisément, ce qui est une bonne chose.

La première partie, intitulée « perspectives » est composée de 5 chapitres. Elle campe les besoins d’infrastructures d’une architecture d’intégration de services, d’abord en rappelant l’historique au chapitre 1 (Corba, COM, DCE, EAI, etc…), ce qui est synthétique et bien fait. Ensuite le chapitre 2 met en perspective les Web Services avec les technologies vues précédemment et les avantages relatifs de cette technologie. Le chapitre 3 nous projette dans l’extrapolation, l’évolution des technologies « en devenir » et des « mainstream » pour stigmatiser l’importance des Web Services. Les chapitres 4 et 5 sont complémentaires et servent de charnière pour le reste du livre : que manque-t-il à la technologie Web Services pour être une pièce maîtrise du SOA et de l’intégration de services.

Aux 58 pages de cette première partie succède une seconde partie longue de 82 pages et intitulée « concepts ». les 5 chapitres qui la compose détaillent les paradigmes que l’auteur juge importants par rapport au SOA. Le chapitre 6 développe la volet intégration et poursuit une discussion commencée au chapitre 2. Les chapitres 7 et 8 nous aident à comprendre les corollaires d’une architecture d’intégration basée sur les Web Services et pourquoi le style orienté document doit être favorisé par rapport au style RPC. Les chapitres 8 et 9 sont dédiés à l’architecture asynchrone et pourquoi ce style doit être favorisé en intégration de services.

La troisième partie « technologies » est consacrée … eh bien au volet technologique ! Ce sont de nouveau 5 chapitres et 90 pages qui sont dédiés à cette avant-dernière partie. Le volet « sécurité » s’y taille la part du lion, avec 2 chapitres et 46 pages. Le premier chapitres met en évidence les besoins (intégrité, authentification, non-répudiation, etc…) rien de bien original mais fort bien expliqué. Le second chapitre propose des solutions, bien que celles-ci soient souvent, disons originales (comme le XML firewall). Un chapitre est consacré aux transactions et plus précisément aux transactions applicatives. La surcouche orchestration n’est évoquée que brièvement car elle sort du cadre de cet ouvrage, tout comme l’aspect déploiement qui est traité assez légèrement.

La dernière partie « stratégie » interpelle les managers. Quid de la qualité de service (chapitre 16) ? Qu’en est-il des SLA et de l’externalisation de services (chapitres 19 et 20). Enfin la gestion de projets d’intégration est traitée aux chapitres 17 et 18.

Bref, voilà un ouvrage qui vaut le détour. Il n’est pas purement technique et ne vous apprendra pas à développer ou utiliser des Web Services mais donne des clés pour créer une architecture intelligente basée sur cette technologie.

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Référence complète : Loosely Coupled, the missing pieces of web services – Doug Kaye – RDS press 2003 – ISBN : 1-881378-24-1 ; EAN : 9 781881 378242

Loosely Coupled: The Missing Pieces of Web Services

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Note de lecture : Business Process management with JBoss jBPM, par Matt Cumberlidge

Note : 3 ; Ciblant l’analyste, un ouvrage trop superficiel et d’avantage focalisé sur le processus de réalisation que sur l’outil ! Dommage.

Difficile de faire autrement que de comparer ce livre à son pendant adressant OSWorkflow ! Même type d’ouvrage, même éditeur et même taille, l’auteur du premier est même relecteur du second. Bref, deux ouvrages courant dans la même catégorie ! Mais autant j’ai été accroché par le premier, autant j’ai été déçu par celui-là. Explications.

En réalité, dès le départ, on s’aperçoit que cela va être difficile : le premier chapitre n’évoque guère jBPM en guise d’introduction. On y évoque plutôt le processus d’analyse et de modélisation. Va pour les 20 premières pages.

Le second chapitre évoque de manière plus détaillée le processus de modélisation du BPM à l’aide d’une étude de cas ici introduite. Ce livre n’étant pas réellement un ouvrage de BPM, le traitement de ce sujet est quelque peu léger, sinon naïf. Et l’on est arrivé page 52 (sur 200) et toujours pas de jBPM à l’horizon.

On en parle enfin au chapitre 3, où tout le processus d’installation et de configuration est détaillé, un peu trop à la façon « pour les nuls » à mon goût. Mais on finit quand même par aborder le sujet qui m’intéresse ici en premier lieu, c’est-à-dire jPDL (on est quand même page 74). Au final nous avons quand même droit ici à 25 pages de matière réellement pertinente.

Le chapitre 4 évoque l’interface utilisateur, c’est-à-dire les formulaires JSP que l’on peut construire directement sur la plateforme jBPM.

Le chapitre 5 revient sur le leitmotiv des auteurs : le processus de développement. Nous avons toutefois droit à 7 pages particulièrement intéressantes sur l’intégration de systèmes : juste de quoi nous mettre l’eau à la bouche, mais clairement pas assez pour nous délivrer une information pertinente et utilisable !

Le chapitre 6 « proof of concept implémentation » noie pas mal d’informations importantes sous couvert de processus de développement (encore lui), mais sont toutefois évoqués : configuration, déploiement et même monitoring et BAM avec la plateforme SeeWhy. Ce dernier volet est tout à fait intéressant, à la fois par l’évocation de SeeWhy que par le fait que l’intégration en est bien décrite.

Le dernier chapitre sur le « process improvement » n’est que du bla-bla, oubliez-le.

Bref, ce livre est une grosse déception, je n’y aie trouvé que 50 à 60 pages d’informations utiles. D’un autre coté je n’ai pas ici une couverture complète du sujet me permettant de jauger si cet outil correspond à mes besoins. Je doute que vous-même y trouviez votre bonheur.

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Référence complète : Business Process management with JBoss jBPM, a practical Guide for Business Analysts – Matt Cumberlidge – Packt publishing 2007 – EAN: 9 781847192 36 3

Business Process Management with Jboss Jbpm

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Note de lecture : OSWorkflow, par Diego Adrian Naya Lazo

Note : 7 ; Un tour d’horizon clair concis et efficace

Est-il possible de faire un tour d’horizon introductif d’OSWorkflow en moins de 200 pages ? De toute évidence : oui, et cela sans faire particulièrement de concessions au sujet traité. Cet opuscule est en effet découpé en 8 chapitres, chacun focalisé sur une facette précise.

Le premier chapitre, comme il se doit traite de la vue d’ensemble d’une SOA animée par un moteur d’orchestration et de la vue de cette architecture par le WfMC. 20 pages suffisent à cela.

Le second chapitre nous donne déjà toutes les clés sur les capacités d’OSWorkflow en nous présentant les éléments les plus importants de la définition d’un workflow avec OSWorkflow et comment le tester !

A partir du chapitre 3, on rentre dans des aspects plus pointus : écrire du code Java qui s’interfacera avec le moteur de Workflow ! Les choses sont exposées simplement et progressivement, on n’est jamais perdu.
Le chapitre 4 termine les aspects applicatifs généraux en évoquant l’intégration du moteur au sein d’une application.

C’est à partir du chapitre 5 que sont traités les aspects avancés. Ils ouvrent de nouvelles perspectives et sont rafraichissants sur ce point. Le chapitre 5 (justement) est un bon essai en ce sens, mais tout en donnant une bonne idée sur ce qu’est l’intégration d’un moteur de règles, il n’est guère convaincant. Et quitte à parler Open-Source, pourquoi ne pas avoir plutôt évoqué Jess ?

L’intégration de Quartz, évoquée au chapitre 6 est plus intéressante, car elle permet d’imaginer des architectures non seulement basées sur des workflows, mais également asynchrones . Là encore les exemples sont suffisamment simples et complets pour donner une bonne idée de la chose.

J’ai particulièrement apprécié le chapitre 7 et son traitement des CEP (complexe events processing) avec ESPER. C’est en fait la première fois que je vois évoqué concrètement la mise en œuvre de ce concept. Bravo !

Le chapitre 8 est un peu l’inattendu de cet ouvrage, puisqu’il ne traite rien de moins que le BAM ! L’implémentation est faite avec Pentaho BI (qui est plutôt une suite qu’un framework Open-Source), mais l’ensemble est convaincant.

Voici donc un opuscule qui remplit globalement ce que l’on attend de lui : un tour d’horizon du moteur de workflow, avec des exemples. Il vous sera incontestablement utile si vous souhaitez mettre en œuvre OSWorkflow, mais seulement au début, car il limite ses ambitions aux aspects introductifs, ce qui constitue le point faible du livre.

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Référence complète : OSWorkflow, a guide for Java developers and architects to integrating open-source Business Process Management – Diego Adrian Naya Lazo – Packt Publusing 2007 – EAN : 978 1 847191 52 6

Osworkflow: A Guide for Java Developers and Architects to Integrating Open-Source Business Process Management

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Note de lecture : Service Oriented Java Business Integration, par Binildas C. A.

Note : 7 ; Du concret sur l’ESB, mais un texte qui accuse aussi son âge…

Pas facile de s’y retrouver au sein du concept technico-marketing qu’est l’ESB ! Ce dont on a surtout besoin, c’est du concret. Et c’est exactement ce que l’auteur nous propose ici. Malgré son titre généraliste, le livre se focalise presqu’exclusivement sur la mise en œuvre de l’ESB open-source d’Apache, ServiceMix et de la norme JBI qu’il dessert.

En fait, les 2 premiers chapitres sont consacrés à la vue générale des problématiques d’intégration. Le premier chapitre présente les banalités habituelles sur l’ESB (mais plutôt bien présentées) et le second se focalise sur l’aspect plus technique en introduisant JBI et les « integration patterns ». Ce n’est qu’au chapitre 3 (on est déjà page 57) que ServiceMix, ou plutôt la vue globale de son architecture, est introduit.

A partir du chapitre 4, on passe en revue les différents types de binding, selon une complexité croissante. Tout d’abord un binding simple, dit conventionnel (chapitre 4), puis un binding « contract last » avec XFire (chapitre 5). Un binding plus complexe à trois niveaux est abordé au chapitre 8, mettant en œuvre des EJB, tandis que le binding de POJO est enfin abordé au chapitre 9. Puis c’est le tour de l’approche « gateway » ou « contract first » avec Axis (chapitre 10).

Les chapitres 6 et 7 font figure d’interludes. Il était difficile d’aller bien loin sans aborder les concepts de packaging et de déploiement des services ServiceMix, c’est chose faite au chapitre 6. De même, il est parfois utile de compléter la panoplie de bindings proposés par l’ESB, c’est l’objet du chapitre 7.

La problématique du transport est aussi un domaine où l’ESB permet une certaine souplesse. Le chapitre 11 montre comment accéder un Web Service au travers de JMS. Au chapitre 12, on voit comment effectuer le binding entre Java et XML (le langage natif de l’ESB) en utilisant en autre XStream. Enfin le chapitre 13 aborde le point plus complexe mais aussi plus exotique des proxys JBI.

Les derniers chapitres peuvent être vus comme des aspects avancés, donc pas forcément indispensables de prime abord. Le chapitre 14 aborde la problématique de versioning des Web Services, utile dans le cadre d’un SI « évolutif ». Le très long chapitre 15 traduit en services ServiceMix de nombreux integration patterns. L’agrégation de services est abordée au chapitre 16. Il s’agit d’un sujet plutôt avancé et c’est tant mieux car le propos n’est pas des plus clairs. On finit en ordre dispersé par un chapitre fourre-tout, avec les transactions, la sécurité le clustering et la vie des bêtes au chapitre 17. J’espère qu’il y a mieux ailleurs car ce n’est pas la joie.

Comme on le voit, c’est un tour d’horizon plutôt complet qui nous est proposé sur 400 pages. Il s’adresse clairement aux architectes. On y aborde les concepts et le code. Si le code Java est clair, il est fort dommage (et c’est mon reproche principal) que les configurations ServiceMix pourtant complexes soient aussi peu décortiquées. Leur compréhension reste ardue.

Ce type d’ouvrage est hélas sujet à l’obsolescence. Ne nous voilons pas la face, c’est bien le cas ici. ServiceMix (pour ne parler que de lui) a déjà changé de version majeure depuis un moment. Il n’a plus nécessairement la pertinence qu’il avait au moment de sa sortie…

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Référence complète : Service Oriented Java Business Integration – Binildas C. A. – Packt Publishing 2008 – EAN : 978 1 847194 40 4

Service-Oriented Java Business Integration

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Note de lecture : BPEL pour les services Web 2ème édition, par Matjaz B. Juric, Benny Mathew & Poornachandra Sarang

Note : 4 ; Hélas assez ennuyeux.

BPEL est, en quelque sorte, le modèle d’exposition du SOA. Ni les produits ni les ouvrages ne se bousculent pour autant au portillon, toutefois. J’étais donc assez content d’avoir mis la main sur un de ces livres, celui-ci étant traduit en français, en prime ! J’avoue ne pas en avoir eu pour mon argent (il faut aussi dire que le livre est particulièrement cher).

Le livre se découpe en deux grandes parties : la première est consacrée à la description de BPEL, avec une assez longue introduction sur les Web Services, la seconde est dédiée au survol de deux outils : Oracle BPEL Server et Microsoft Biztalk, ce dernier n’étant traité que de façon superficielle.

La première partie (celle sur BPEL), débute par 2 chapitres introductifs. Le premier introduit les concepts généraux de SOA, des ESB et de l’orchestration de services en général. Sans être un chef d’œuvre, il donne un bon panorama de la question. Le second introduit les normes liées au Web-Services et la pente est plutôt raide, j’ai fini par décrocher.

De cette première partie, ce sont en fait les chapitres 3 et 4 qui traitent réellement de la grammaire BPEL. Ils sont à mon sens les plus importants de l’ouvrage et me laissent un sentiment mitigé. Certes, le boulot est fait et la grammaire présentée, mais on sent l’auteur souvent plus pressé de présenter des fragments de XML que d’exposer l’explication correspondante. J’avoue que le propos est souvent difficile à suivre, à défaut d’être passionnant (ce qu’il n’est pas), et j’ai régulièrement perdu pied. Au final, le livre m’a quand même bien aidé à voir la « big picture ».

L’une des plus-values de ce livre est probablement de montrer comment tout cela se met en œuvre avec un serveur BPEL. Deux d’entre eux sont présentés, mais c’est surtout Oracle BPEL server qui illustrera le propos. Les chapitres 5 et 6 (soit 125 pages) sont consacrés à cela.

Le chapitre 5 est particulièrement intéressant car il expose non seulement l’architecture d’Oracle BPEL server mais explique également comment les fichiers sources sont organisés, comment s’effectue le déploiement, ainsi que l’utilisation des outils de développement (a.k.a. BPEL Designer). Le chapitre 6 consacré aux aspects avancés du produit est également intéressant, surtout grâce à la présentation de l’intégration de WSIF au sein de l’outil.

La partie dédiée à Biztalk server qui termine l’ouvrage (chapitre 7) est un ajout dont on aurait bien pu se passer : la présentation est inintéressante et présente essentiellement un défilé de copies d’écrans sans réellement exposer la philosophie et l’architecture du produit. On en ressort aussi ignorant qu’on y est entré.

Si vous cherchez un ouvrage traitant sérieusement de BPEL, soyez lucide, il y a peu de choix. Celui-ci n’est peut-être pas obligatoire, mais vous allez tomber (ou retomber) dessus assez vite. Mais le livre ne fait pas briller les yeux. Les middleware de workflow ne sont pas forcément non plus des sujets « trendy » d’où le déficit d’ouvrages…

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Référence complète : BPEL pour les services Web 2ème édition, Orchestration de services web avec BPEL : guide pour architectes et développeurs – Matjaz B. Juric, Benny Mathew & Poornachandra Sarang – Packt publishing 2006 – EAN : 978 1 847192 16 5

Bpel Pour Les Services Web: Deuxime Edition

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