Note de lecture : Practices for Scaling Lean & Agile Development, par Craig Larman & Bas Vodde

Note : 7 ; Une déclinaison en pratiques pas si pratique que ça du « book of the year 2010 » mais qui reste très enrichissant.

Cet ouvrage va de pair avec « Scaling Lean & Agile Development » des mêmes auteurs. Il se veut le guide de mise en pratique de ce précédent ouvrage. Nous verrons que ce n’est pas tout à fait vrai, ce qui ne signifie nullement que le texte ne vaille pas le détour.

S’agissant du volet « pratiques », on ne devra guère s’étonner du volumes substantiel de l’ouvrage : 560 pages ! L’ensemble tient en 15 chapitres, beaucoup d’entre-eux sont tout à fait conséquents en taille ! Ce n’est pas le cas de l’introduction qui ne compte que 6 pages. Il s’agit plutôt de deux mises en gardes qui seront des thèmes récurrents des chapitres suivants : pas de fausses dichotomies (beaucoup de choix ne sont pas exclusifs) et il n’y a pas de « best practices » mais plutôt des pratiques bien adaptées à certains contextes. Le second chapitre est aussi une introduction en quelque sorte, celle du « large scale Scrum » ici appelé FW2, qui deviendra LeSS plus tard.

Les choses sérieuses, vraiment sérieuses commencent au chapitre 3 qui évoque les tests et compte 75 pages ! Le chapitre couvre beaucoup de sujets, depuis la cartographie des tests jusqu’aux pratiques elles-mêmes. Les quelques messages essentiels sont : l’activité de test est indissociable du développement et doit se passer au sein de l’itération elle-même. C’est dense et c’est que du bon !

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Note de lecture : SAFe 4.5 Distilled, par Richard Knaster & Dean Leffingwell

Note 4 ; Un tour d’horizon à haute altitude bien écrit, mais manquant de consistance, de SAFe l’ERP de l’agilité.

SAFe est réellement le raz de marée de la seconde moitié des années 2010. Il serait vain de l’ignorer. Avec quand même un certain bagage sur le framework, j’aborde ce livre dans le but de mieux appréhender comment l’ensemble des briques s’articulent. Un objectif qui, nous le verrons, est malheureusement loin d’être atteint.

C’est un livre de taille moyen, avec ses 300 pages environ, qui surprend par son poids quand on le prend en main. Et pour cause : il est imprimé sur papier glacé, et même imprimé totalement en quadrichromie ! Un peu comme une plaquette publicitaire, ce qu’il est en partie. Le contenu est divisé en 6 parties et ne compte pas moins de 22 chapitres. La première partie nous invite à une vue générale, sur 25 pages comptant deux chapitres. Le premier est à peine un tour de chauffe, avec le « business case » de SAFe mâtiné de perspectives historiques. C’est bien écrit, mais on n’y apprend rien. C’est un peu plus concret au chapitre 2 qui nous explique clairement les différentes déclinaisons de SAFe et les rôles utiles. C’est une introduction comme il faut.

La seconde partie dédiée au mindset et principes compte 3 chapitres et couvre une cinquantaine de pages. On commence au chapitre 3 par parler mindset avec le manifeste agile et avec la « SAFe House of Lean », un peu librement adapté de l’original. A part cette nouveauté, la seule originalité est la déclinaison du manifeste à l’échelle, tout à fait sensée. Les principes SAFe sont détaillés au chapitre 4. Franchement ils sont bien et sont clairement évoqués. D’inspiration très largement Lean, j’ai quand même un peu de mal à les raccorder à ce que j’ai compris du framework. J’ai hâte d’en savoir plus. J’adhère aussi au propos sur le « Lean-Agile leader ». Du focus sur le développement des personnes au recrutement ciblé sur les soft-skills, nous sommes clairement dans la bonne direction !

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Note de lecture : L’art subtil de s’en foutre, par Mark Manson

Note : 6 ; Ou comment assumer que l’on n’est pas extraordinaire !

L’auteur déteste les programmes et les livres de développement personnels, est-ce peut-être pour cela qu’il en a écrit un ? Mais celui-ci se veut à contre-courant, bien sûr. Toutefois, comme nous le verrons, le titre est assez trompeur.

Le livre est relativement court, avec 186 pages sur 9 chapitres. La lecture en français facilite probablement les choses car je soupçonne que le style de l’auteur ne soit pas d’un abord facile par rapport à mes lectures habituelles…

Le premier chapitre « don’t try » fait hommage à l’épitaphe de Charles Bukowski. Il ne s’agit pas de se foutre de tout, mais de choisir ce à quoi on va accorder de l’importance, à des choses qui comptent vraiment et non à des préoccupations superficielles qui deviennent anxiogènes. Ainsi assumer de ne pas être dans la normalité, c’est cela « s’en foutre ».

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