Note de lecture : Use Case Modeling, par Kurt Bittner & Ian Spence

Note 6 ; Cas d’utilisation & Unified Process !

Cela n’apparaît pas dans le titre, mais voici le livre officiel sur l’utilisation des cas d’utilisation dans le RUP. Cela explique, comme nous le verrons, une orientation de l’ouvrage clairement orientée vers le processus, plutôt que vers la modélisation. Le cadre est donc franchement prescriptif, mais aussi avec quelques avantages à ce positionnement : l’articulation avec d’autres éléments du processus.

Le texte en lui-même couvre 300 pages sur 12 chapitres. Quand on considère le thème, on peut considérer que c’est un ouvrage franchement volumineux. Mais les chapitres restent de taille raisonnable. Le tout est structuré en deux parties. La première couvre 145 pages pour 5 chapitres. Son objectif est de nous mettre le pied à l’étrier avec les cas d’utilisation. Le premier chapitre est la très classique introduction, destinée à nous permettre d’appréhender la place des cas d’utilisation au sein de la gestion des exigences. Le style est plutôt guindé, mais néanmoins efficace pour à la fois donner un peu de contexte Unified Process et évoquer les finalités des cas d’utilisation sans les trahir.

Le second chapitre s’attaque aux éléments fondamentaux des cas d’utilisation. En réalité il couvre bien tous les éléments nécessaires pour les mettre en œuvre à l’exception des éléments les plus exotiques. L’approche consiste en une déconstruction systématique des éléments méthodologiques : éléments du modèle, acteurs, flux d’évènements, mais aussi artéfacts support. Le tout hélas sans exemple et sans aborder le fond de ce que sont les cas d’utilisation au long de ces 30 pages. Bref, tout y est, sauf l’essence même des cas d’utilisation. Le chapitre 3 parle d’établir la vision, mais en fait le titre est un peu trompeur : il traite de manière plus générale de l’approche « feature » telle qu’elle est proposée par Dean Leffingwell dans « Managing the Requirements process ». Une approche une fois encore très orientée processus à tel point que les presque 40 pages du chapitre s’articulent en étapes ! Cette approche vient, en théorie, intersecter l’approche Cas d’Utilisation qui a une orientation plus comportementale. Dans la pratique, les deux approches ne se rencontrent guère ici. L’un des points forts de ce chapitre est l’étude minutieuse des parties prenantes et de leurs représentants.

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