Note de lecture : Conscious Software Development, par Jeff McKenna

Note : 6 ; Fugues introspectives sur 50 ans de carrière.

Si vous attendez un bon vieux livre offrant plein de réponses, vous vous êtes trompé de titre : celui-ci vous laissera avec beaucoup plus de questions une fois la dernière page tournée. Le texte n’est pas à proprement parlé centré sur l’agilité, mais il tourne néanmoins autour de ce thème. Il s’agit plutôt de la substantifique moelle de 50 ans d’expérience, d’introspection et de réflexion sur le savoir être d’un développeur … agile ! De l’aveu même de l’auteur, la posture et la sensibilité de ce dernier ne correspondra pas à tout le monde. Curieusement, je m’y suis toutefois retrouvé très souvent !

Avec ses 100 pages (hors introduction et hors annexes), l’opuscule est vraiment court. Il s’agit d’ailleurs d’un recueil de blog post, plus que d’un ouvrage en tant que tel. On comptera 19 d’entre-eux. Difficile de parler de tous. Voici un extrait de mon cru.

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Note de lecture : For the Win: How Game Thinking Can Revolutionize Your Business, par Kevin Werbach & Dan Hunter

Note 4 ; Un traité sur la gamification qui donne des clés, mais reste quand même très abstrait malgré les exemples.

La gamification est un sujet à la mode, assurément. Mais savoir ce que le sujet recouvre ou comment la mettre en œuvre est assurément moins simple. Ou du moins, l’apparente simplicité des « points et badges » sont la voie garantie vers l’échec. J’ai fait l’achat de ce petit livre au format Kindle, puis après m’être inscrit au cours en ligne de l’auteur, au format papier. Car j’ai suivi le cours du Pr Werbach sur Coursera qui forme un excellent complément. Pris dans l’autre sens, il faudrait même avouer que le livre sans le cours manque de substance !

Le livre en lui-même est court : 126 pages d’un format se rapprochant du format de poche. Il y a quand même 8 chapitres, intitulés « level 1 » à « level 6 » auxquels vous ajouterez une introduction et une conclusion. D’une douzaine de pages, l’introduction évoque le pourquoi de la gamification, celle-ci ayant trait principalement à l’engagement des utilisateurs.

Le « level 1 » est une introduction à la gamification. Personnellement, j’y ai apprécié le diagramme de relations entre les différentes catégories de gamifications assorties de leurs définitions. Dans la seconde moitié du chapitre, l’auteur cherche à répondre à la question « quoi gamifier », mais sans donner de réponse directe de peur d’enfermer le lecteur, certainement. Un aspect récurent du livre, mais assez frustrant, je dois dire. Le « level 2 » consacré à nous apprendre à penser comme un concepteur de jeux est probablement le plus philosophique de l’ouvrage. J’y ai apprécié les nombreux exemples qui sortent du domaine logiciel. L’aspect principal du chapitre réside dans les 4 « core questions » permettant d’identifier si mon business est adapté à la gamification.

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Note de lecture : Fifty Quick Ideas to Improve your Retrospectives, par Tom Roden & Ben Williams

Note : 4 ; De petites choses intéressantes de ci de là…

Ce troisième opus des « 50 quick ideas » se veut dans la continuité des précédents, mais cette fois sans Gojko Adzic. Eh bien, cela se fait sentir !

50 idées, pas une de moins, chacune tenant sur 2 pages de cet opuscule carré. Donc 100 pages, me direz-vous ? Non plutôt 124, mais surtout, et bien que chacune de ces double-pages soient agrémentées d’une illustration, le format de la publication sur 2 colonnes correspondrait plutôt à 150 pages, voir plus. Pas de chapitres ici, mais un volume découpé en 6 parties.

La première « preparing for restrospectives compte 7 de ces idées. L’un des thèmes important est d’arriver avec des faits : des chiffres, un value stream mapping ou du feedback externe. Rien de bien révolutionnaire ici. Le « waste snake » est une petite originalité qui mérite certainement le détour.

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Note de lecture : Outsource It ! par Nick Krym

Note : 6 ; Pas nécessairement mon sujet de prédilection, mais il est plus que décemment traité !

Nick Krym a plus de 20 ans d’expérience dont une majeure partie dédiée à la mise en œuvre de projets offshore. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne suis pas fan de l’outsourcing, mais certains de mes clients l’étant, il était temps pour moi de me documenter sur une manière solide de mener à bien un tel projet. C’est bien ce que propose cet ouvrage.

Le texte propose un processus, un approche phasée pour mener à bien un projet d’outsourcing. La structure des 180 pages du texte principal reflètent cette approche. Il ne faudra pas manquer d’y compter les 50 pages d’annexes qui apportent un matériel tout à fait intéressant. Ce ne sont pas moins de 5 parties qui structurent l’ouvrage en autant de phases chronologiques.

La première partie, « decide if, what and how to outsource » compte 3 chapitres sur 35 pages environ. Le premier chapitre fait le point sur les facteurs et il le fait très, très bien : risques, bénéfices attendus et même les bénéfices personnels ! Il fait aussi le points sur le « cost saving » et là, c’est la douche froide ! Bref, on voit rapidement que le facteur coût n’est pas l’élément de décision prépondérant. Le second chapitre parle « d’action plan », ce qui signifie dans les faits de choisir ce que l’on outsource et où l’on mets la ligne de partage des eaux entre le local et le distant. C’est moins « waouh effect » mais quand même bien vu. Cette partie se referme avec le « sourcing model ». Cela passe un peu vite et est un peu superficiel, mais je dois dire que je n’avais guère pris conscience de ces modèles différents !

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Note de lecture : Solution Focus : Coaching, Leadership, Conversations Constructives, par Géry Derbier

Note : 8 ; Plus qu’un livre, une invitation.

Géry est un passionné du coaching Solution Focus. Il était fatal qu’il nous gratifie un jour ou l’autre de ce petit livre. Petit, il l’est par le format qui est tout de même bien supérieur au format de poche. Il l’est surtout par le nombre de pages qui excède à peine la centaine. L’ensemble est découpé en une dizaine de chapitres, ce qui laisse augurer d’un rythme de lecture plutôt agréable.

Passé l’introduction, la chapitre « principes » pose les fondements de l’approche orienté solution, à savoir… le langage de la solution. L’auteur met l’accent avec force sur l’opposition entre le langage du problème et le langage de la solution. Il nous gratifie même d’un petit dialogue illustrant cela : une pratique que l’on verra se répéter avec plus d’ampleur dans les chapitre suivant. Autre pratique que l’on verra se répéter : les petits exercices que Géry nous propose pour refermer le chapitre. Parmi les éléments à retenir : faire SIMPLE, la métaphore du canard et du lapin (dont l’essence nous vient d’un des auteurs favoris de Géry : Wittgenstein) et EOLE, un acronyme qu’il a lui-même construit. Tout cela commence fort bien !

Avec le second chapitre, on est déjà dans le cœur du sujet : « s’embarquer pour une destination ». Le chapitre ne compte que 8 pages, mais l’auteur nous y décompose la construction de l’objectif autour de cette question clé : « qu’espères-tu de mieux ? ». Si les petits dialogues illustratifs sont bien là, point d’exercice pour cette fois-ci. La construction du futur préféré, qui est l’étape suivante est couverte en seulement 6 pages. Géry s’attarde beaucoup sur l’angle de cette description, à savoir celle des manifestations et des interactions, avec le maximum de détails permettant de rendre ce futur aussi tangible que possible. Ce chapitre n’est illustré que d’un seul dialogue. C’est déjà ça me direz-vous, il aurait probablement été possible de faire un peu mieux. Les exercices proposés sont quand à eux plutôt créatifs et faciles à mettre en œuvre.

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