L’invention du mot « ordinateur »

C’est Jacques Perret qui, le 16 Avril 1955 inventa le mot « ordinateur », suite à une sollicitation d’IBM pour trouver une traduction Française au mot anglo-saxon (« computer » pour les machines scientifiques et EDS soit « electronic data system » pour les systèmes de gestion) ! Il faut en effet savoir qu’IBM a l’habitude de traduire l’intégralité de ses notices techniques sans y laisser traîner d’anglicisme.

Alors professeur à la faculté des lettres de Paris, il fut sollicité par un de ses anciens élèves pour cette traduction. Comme on le voit il proposa plusieurs termes, « ordinateur », ou plus exactement son pendant féminin « ordonnatrice » ayant sa préférence.

IBM a tout d’abord protégé le nom. Puis, rapidement adopté par les utilisateurs, la société a finalement décidé de le laisser dans le domaine public, quelques mois plus tard seulement.

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Note de lecture : Programmer sous Windows 95 (4ème édition), par Charles Petzold et Paul Yao

Note : 9 ; Plus qu’un livre : une institution

10 ans après la 1ère édition, cette 4ème (qui ne fut pas la dernière) a encore pris de l’embonpoint pour atteindre 1200 pages. Malgré l’entrée dans le monde 32 bits, cette institution qu’est « le Petzold » reste fidèle à la programmation via les API héritées de Win16. Donc la part belle est faite aux applications fenêtrées : fenêtres, menus, tracés graphiques, impression, boites de dialogue, presse-papiers, etc… Il traite plus succinctement des aspects systèmes et des aspects spécifiques à Win32. Il est temps d’entrée dans le cœur du sujet. On parle de 20 chapitres regroupés en 5 parties.

La première partie comporte 4 chapitres totalisant 270 pages. Le livre ne commence réellement qu’au chapitre 2, qui s’articule autour du redoutable HelloWin.c ! Il faut tout le talent pédagogique de Charles Petzold pour démystifier les arcanes de la boucle d’événement et des handles de fenêtre, afin de donner une logique à l’ensemble. Utiliser le Canvas de fenêtre, l’événement WM_PAINT et autres invalidation de surfaces (sans parler des scroll barres) n’est pas non plus une sinécure, mais le chapitre 3 y vient à bout de manière méthodique. Une bonne base pour aborder la terrible complexité de la GDI au chapitre 4 ! Toutefois, le sujet mérite un livre (au moins) à lui tout seul et celui-ci ne saurait couvrir complètement le sujet…

La seconde partie est consacrée à la saisie. On parle de saisie au sens large : comptez 4 chapitres et 200 pages pour des sujets couvrant bien sûr le clavier et la souris, mais aussi l’horloge et les fenêtres enfant ! On ne se douterai pas au premier abord que la gestion du clavier puisse être si complexe, impliquant des messages clavier, mais aussi de focus de fenêtre, sans compter la prise en compte de paramètres OEM ! Un sujet parfaitement traité en profondeur ici. Heureusement, la gestion de la souris traitée au chapitre 6 génère moins de tracas, même quand on essaie de pousser le sujet dans ses retranchements : souris gérée au clavier, capture de la souris (si, si), etc.. La gestion de l’horloge abordée au chapitre 7 est pour une fois réellement simple sous Windows, peut-être est-ce pour cela que l’auteur a choisi un exemple complexifiant inutilement le sujet en y mettant de la GDI ? Par fenêtre enfants, il faut entendre les contrôles, essentiellement les boutons et la façon dont ils communiquent avec la fenêtre encadrante. Ce chapitre conclue cette partie.

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Note de lecture : Analyse orientée objets, par Peter Coad et Edward Yourdon

Note : 4 ; Typique de l’approche objet des années 80

Il s’agit ici de l’approche objet typique des années 80. L’emphase est mise sur l’identification “à priori” des objets, ainsi que des attributs et des services attenants, en ne prenant que faiblement en compte le contexte de leur utilisation. Avec 180 pages pour 10 chapitres, ce n’est pas un gros volume. Un second tome, dédié à la conception le complète.

Le premier chapitre est un très classique argumentaire de l’intérêt de l’objet par rapport à la décomposition fonctionnelle en rappelant les grands traits de l’objet : héritage et encapsulation principalement.

Les chapitres 2 et 3 s’articulent autour de l’identification des objets. On notera aussi passage l’évocation de Smalltalk par les auteurs. Les méthodes suggérées sont plutôt empiriques, et surtout on reste sur l’idée d’identifier les objets « à priori », symptomatique du courant de pensée de cette époque.

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Note de lecture : The C++ Answer Book, par Tony L. Hansen

Note : 6 ; Un compagnon de route au Stroustrup.

Il s’agit, comme son titre l’annonce d’un livre d’exercices corrigés. Aujourd’hui c’est un texte fort ancien. Ancien peut-être, mais volumineux, certainement. On en prend pour 520 pages sur 8 chapitres seulement, sans compter les annexes ! Voyons ce qu’il a dans le ventre.
On passera rapidement sur le 1er chapitre qui est introductif (5 pages) pour nous tourner vers le 2nd qui traite des déclarations et des constantes. Les exercices sont tous très simples, c’est aussi l’occasion d’évoquer des éléments connexes à la questions en plus de répondre à celle-ci.

Si le chapitre 2 ne comptait qu’une trentaine de pages, c’est près de cinquante que nous offre le chapitre 3 dédié aux expressions. On y a droit inévitablement aux ordres d’évaluation de expressions, mais aussi aux comportements « limite » du langage, y compris à ceux causant des problèmes de portabilité. Une partie significative du chapitre est dédié à la manipulation de chaine de caractères, à l’ancienne façon « C ». Le niveau de difficulté augmente significativement, il était au maximum à 1.5 au chapitre 1, il monte ici à 2.5 selon l’échelle exponentielle de l’auteur ! La dimension algorithmique des exercices n’est pas triviale. De quoi se rafraichir les neurones !

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En Finir avec le Planning meeting ?

Je vous avais laissé sur la remise en cause des estimations. Natrellement, le sujet suivant ce dvait être le planning meeting. Nous allons nous y attaquer aujourd’hui !

Autopsie du planning meeting

Le planning meeting de Scrum, c’est une composante importante de la démarche, du moins dans le Scrum Su (). De là découle tout ce qui sera fait durant le sprint. Aussi intéressons-nous à ce qui le constitue.
Tel que décrit initialement, le planing meeting comporte 2 parties, c’est donc en fait 2 meetings en un seul [1] :

  • Une présentation des fonctionnalités souhaitées pour le prochain sprint
  • Une planification de l’execution de ces fonctionnalités pour la durée du sprint

Les textes ultérieurs ont ajouté un peu de détail, comme la présentation de l’objectif de sprint et la détermination de la capacité de travail [2]

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