If one ox could not do the job they did not try to grow a bigger ox, but used two oxen. When we need greater computer power, the answer is not to get a bigger computer, but… to build systems of computers and operate them in parallel.

If one ox could not do the job they did not try to grow a bigger ox, but used two oxen. When we need greater computer power, the answer is not to get a bigger computer, but… to build systems of computers and operate them in parallel.
Le saviez-vous ?
Tout comme les bugs font référence aux insectes envahissant les premiers ordinateurs, occasionnant des erreurs, le mot « patch » fait référence à l’origine à des éléments bel et bien physiques. Il s’agit en l’occurence de pièces de papiers apposées sur les rubans perforés du Mark I, qui fut en service durant la première moitié des années 40 ! Conçu par Howard Aiken et construit par IBM, Grace Hopper en fut le premier programmeur.
To me programming is more than an important practical art. It is also a gigantic undertaking in the foundations of knowledge.
Grace Hopper
Note : 7 ; Le souffle épique allié à la rigueur académique pour cette biographie passionnante.
Une biographie d’une des figures majeures de l’informatique publiée aux MIT press : on est en droit de s’attendre à un texte plutôt aride. C’est loin d’être le cas. Nous allons voir cela ensemble. Mais commençons par le commencement.
Cette biographie compte 320 pages, mais comme il s’agit d’un format « roman », le volume de texte est moindre que l’équivalent en livre informatique. L’équivalent serait de 250 pages, je pense. Le tout est découpé en 12 chapitres.
Le premier chapitre « the myth of the amazing Grace » est aussi le plus difficile à lire. Il est un peu en marge de la biographie elle-même. L’auteur y analyse avec le recul l’impact de l’amirale sur l’histoire de l’informatique et ce qui l’a conduit à mener ce travail de recherche. Il évoque la rationalisation et la démystification de son travail. La motivation est donc là : faire un travail de reconstruction objectif documenté et argumenté. Après cette lecture (et le peu de connaissance de l’histoire de Grace Hopper que j’avais alors), je dois dire que l’effet obtenu est tout à fait l’inverse !
Le second chapitre « The rebirth of Grace Murray Hopper » débute réellement la biographie. Il passe plus que rapidement sur les premières années de sa vie pour réellement débuter avec ses études de doctorante, puis de professeure en mathématique. Ceci, c’est pour la première partie du chapitre. Elle s’articule sur la seconde : son engagement dans la Navy et sa rencontre décisive avec le commandant Howard Aiken.
« The origin of computer programming », le troisième chapitre du livre et aussi le plus long ne se résume pas en quelques mots. L’auteur nous fait revivre les instants que ont amené Grace Hopper à créer et définir le métier de programmeur et même la découverte du premier bug ! C’est aussi l’histoire des obstacles qu’il a fallu surmonter, de la façon dont Grace Hopper a gagné le respect et la confiance de son supérieur dans un environnement extrêmement militaire et misogyne.
Après le guerre, de nouveaux défis attendent Grace Hopper, d’abord comme moteur du laboratoire de calcul d’Harvard puis comme animatrice des premières communautés de développeurs. Les chapitres 4 et 5 couvrent ces périodes.
Le symposium de 1947 sera l’occasion de faire germer une idée qu’elle portera malgré l’hostilité des développeurs : la conception de langages de haut niveau et le développement d’un compilateur. C’est dans les années 60 que la carrière de Grace Hopper atteindra son point culminant en dirigeant de main de maitre le comité à l’origine du Cobol.
L’ouvrage se veut sans concession, aussi bien sur les défauts et les faiblesses de celle que l’on pourrait considérer comme l’héroïne de cette biographie, que les qualités le travail et la persévérance dont a su faire preuve Grâce Hopper. Tout en gardant la rigueur académique exigée par l’exercice, l’auteur fait passer le souffle épique d’une période particulière : celle de la naissance de l’informatique par l’une des plus grandes figures, sinon la plus grande, de cette époque.
Une lecture parfois difficile, mais souvent éclairante et passionnante qui témoigne d’une époque.
Référence complète : Grace Hopper and the invention of the information age – Kurt W. Beyer – MIT Press 2012 – ISBN : 9780262517263
They told me computers could only do arithmetic.
Grace Hopper
The most damaging phrase in the language is: We’ve always done it this way.
Grace Hopper
It’s easier to ask forgiveness than it is to get permission.
Grace Hopper
Il a été mis en évidence par l’équipe de Grace Hopper et référencé en tant que tel par cette dernière le 9 Septembre 1947 sur le journal de l’ordinateur Harvard Mark II où il a été trouvé. La page de journal est visible au Smithonian institute auquel il a été donné (Object ID: 1994.0191.01)