Note : 5 ; Le fond est passionnant, mais la forme est décevante
Les « sérious games » sont le sujet qui monte au sein de la communauté agile. Et Luke Hohmann est l’un sinon le leader de ce mouvement. Il était donc logique de m’intéresser à cet ouvrage précurseur … après 4 ans, je l’avoue !
Le livre est plutôt un opuscule, car il ne compte que 150 pages. Il est bizarrement découpé en 3 parties, ou sont-ce des chapitres ?
La première partie constitue un seul chapitre de 45 pages. Il constitue une introduction aux innovation games : quels sont leurs buts, le mode de sélection ou la préparation des jeux. Tout cela reste d’autant plus abstrait que l’on n’a pas encore abordé les jeux en question !
La seconde partie s’occupe de cela ! Elle est découpée en tout petits chapitres de quelques pages (il y en a 12) qui constituent autant de jeux. Si l’on comprend en quoi consistent ces jeux et quels sont leurs objectifs, il est franchement difficile d’imaginer comment les mettre en œuvre. L’auteur donne peu d’indication là-dessus, restant vague dans ses descriptions. Cela me laisse l’impression qu’il craint de perdre une source de revenu de consulting en donnant trop d’indications ! C’est évidemment très frustrant. Par contre le texte est très précis et clair sur les apports et le positionnement de chacun des jeux et sur l’aspect prépratoire.
J’aurais aimé une description « vivante » des jeux » sous forme de scénario avec des dialogues, comme Geri Scheider a pu le faire dans son ouvrage sur les Use Cases. A défaut, il faudra reconstruire la dynamique du jeux par nous-mêmes ! On appréciera toutefois les cartes détachables figurant en fin de livre qui sont autant d’aide mémoires faciles à manipuler.
La troisième partie donne des éléments pratiques sur la préparation et la facilitation des jeux, ainsi qu’une FAQ pas trop mauvaise.
Ce livre, par sa matière avait de quoi obtenir un 9 ou plus et de devenir mon book of the year 2011. La façon dont le sujet a été traité en a décidé autrement. Dommage ! Peut-être quelqu’un se décidera-t-il à produire un « innovation games in action » que l’on s’arrachera !
Référence complète : Innovation games, creating breakthrough products through collaborative play – Luke Hohmann – Addison Wesley 2007 – ISBN : 978 0 321 43729 7
Second volet de ce retour sur Stoos Connect 2013, la seconde session fait suite au premier opus de la série que je vous ai asséné il y a peu.
Session 2
Roger Martin : Stewardship as Tweaking
Roger Martin croit fortement en la vertu de faie continuellement de petits ajustements, plutôt que d’attendre qu’un système s’effondre totalement et de prétendre ensuite le réparer. C’est pourtour ce qui s’est passé lors des crises de 2001, puis de 2008. Sans que les instances dirigeantes n’est finalement appris d’aucune de ces crises !
Ce que Roger Martin promeut, n’est-ce pas finalement le refactoring d’organisations ?
Co Van Leeuwen : Six different types of managers – who is Stoosian and who is not ?
Van Leeuwen nous expose un modèle (encore un !) segmentant les managers en 6 types et s’interroge : où sont les Stoosiens ?
Argent & objectifs
Amélioration du Business
Commande & contrôle … et KPI !
Créateur de solution pour le client
Focus sur la chaine de valeur et faire aboutir les choses
Apprendre et progresser
Je vais vous donner un indice: le Stoosien n’est pas à rechercher dans les premiers, bien au contraire !
Les modèles sont intéressants car ils aident à réfléchir. Ils sont aussi parfois handicapants et réducteurs. Je n’ai pas bien compris où l’orateur voulait en venir…
Clatka Hlupic : Management paradigm shift and six box leadership
Vlatka Hlupic est professeur à l’université de Westminster. Elle nous a gratifié de ce qui est certainement la session la plus soporifique de ce Stoos Connect.
Pour ce professeur, le changement de paradigme est inévitable. Le constat est le suivant:
Nous avons un problème : nous sommes en crise. La valeur de ce que nous produisons diminue et la durée de vie des entreprises s’effondre. Les employés ne sont pas engagés dans ce que produit l’entreprise.
Il y a une cause à ce problème: l’approche Tayloriste du management 1.0 actuel. Ce mode n’est plus adapté aux entreprises tournées vers l’innovation.
Il y a une solution : un changement contre-intutif au mode de management et de leadership. Il faut passer au management 2.0 impliquant collaboration, transparence, etc… Les décisions doivent être prises par les personnes en ayant les compétences et non sur la base du statut hiérarchique, selon un mode décentralisé ainsi que l’a déjà longuement défendu Peter Drucker.
Sur la base de ce constat, Vlatka Hlupic a développé un “modèle de maturité des individus et des entreprises. Dans ce modèle, le point crucial est le passage du niveau 3 au niveau 4 (management 1.0 vers 2.0).
Le "6 boxes leadership framework” est l’outil pour permettre cette transition.
Vlatka Hupik articule son modèle sur les idées de Peter Druker, mais ce modèle comme les études paraissent très académiques. Que peut-on en faire réellement ? Tout cela reste des modèles, même étayés pour des centaines d’interviews eux-mêmes constitués de centaines de questions. Toutefois l’orateur présente des cas où un constat fait sur la base de ce framework avec un plan d’action en adéquation on pu faire apparaitre des progrès. Je reste quand même dubitatif. Peut-être parce qu’il est si difficile d’énoncer clairement et qualitativement ces progrès ?
Claudio Perrone : Lean startup & lean change at work
Petit coup de vent frais avec Claudio Perrone venu nous venter les vertus du mode de pensée “Lean Startup”. Et cela commence ainsi : nos postulats sont probablement faux ! Il est nécessaire de valider nos actions.
Dans cet état d’esprit, nous devons conduire nos évolutions organisationnelles comme des expérimentations nécessitant des validations.
Hélas, captivé par le propos, je n’ai pas pris beaucoup de notes, et n’ai rien trouvé ni en vidéo ni en présentation sur le sujet.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt pour le 4ème volet.
Le support XML de SQL Server est bien plus riche qu’on pourrait le penser de prime abord. Les 350 pages de ce livre nous proposent d’en faire le tour ! L’auteur a essayé de « tailler large » et adresse non seulement les fonctionnalités internes de SQL Server, mais aussi l’écosystème proche : la CLR, SOAP et http, ainsi que la gestion de données géographiques et LINQ, tous deux nouveaux sur SQL Server 2008.
Si le chapitre 1 traite de rappels sur XML que l’on peut passer, le chapitre 2 a la bonne idée de présenter une « vieille » fonctionnalité : la clause FOR XML, et de décliner les possibilités de celles-ci telles qu’on y penserait pas !
Les choses (très) sérieuses commencent au chapitre 3, avec la présentation du type XML. Forcément, on arrive rapidement à la présentation de XML Schéma. A la fois trop longue et pas assez, celle-ci ne saurait remplacer un tutorial (ou un livre) dédié. Le chapitre suivant est dédié à la gestion des collections XML. Probablement un des gros points faibles du livre, on passe trop rapidement sur la gestion interne SQL Server des schémas XML, pour ne pas évoquer la gestion des validations des types XML…
XQUery est correctement abordée dans les chapitres 5 et 6, et la façon d’écrire des requêtes TSQL permettant de lier des types SQL à des variables XQuery est largement abordé et illustré. Bravo. Le chapitre qui suit traite de l’optimisation du traitement de ce XML via l’indexation, un chapitre pas très facile à aborder avec l’exposé des plans d’exécution, mais toutefois intéressant.
Les 5 chapitres restant ont peu retenu mon attention, car un peu au-delà de mon intérêt pour SQL Server. Le chapitre 8 traite du processing XSLT à l’aide de la CLR, tandis que le chapitre 9 évoque l’accès à SQL Server via SOAP (avec une forte prévention quand à la disparition de cette fonctionnalité dans une version future). Le chapitre 10 est encore plus éloigné de mes centres d’intérêt, car il traite de .NET, et les exemples en Visual Basic…
On arrive au chapitre 11 et au support GML. Une fonctionnalité intéressante pour peu que l’on ait l’occasion de l’utiliser ce qui n’est hélas pas mon cas. Mais il s’agit de toute façon que d’une courte introduction.
L’ouvrage se conclut par deux chapitres pas vraiment indispensables. Le chapitre 12 aborde SQLXML, une fonctionnalité moribonde et vouée à disparaitre. Le chapitre 13 évoque les outils utilisables pour éditer et utiliser les fonctionnalités. Léger et pas vraiment indispensable.
Je ne rangerais pas ce livre dans les déceptions : j’y ai trouvé ce que j’y cherchais, et la matière y est très correctement traitée à un ou deux bémols près. Il y a beaucoup de matière à élaguer aussi, l’auteur ayant rempli la musette pour faire un ouvrage consistant. Si j’enlève la matière périphérique et y ajoute un peu de volume pour mieux traiter les points faibles, je serais arrivé à un livre de 250 pages au lieu des 350 actuels. Cela reste un bon ratio et une acquisition valable.
Référence complète : Pro SQL Server 2008 XML – Michael Coles – Apress 2008 – ISBN : 1-59059-983-7 ; EAN13 : 978-159059-983-9
Stoos Connect, ce 25 Janvier, était la première conférence de ce mouvement naissant qui s’appelle (justement) “Stoos”. J’ai eu l’occasion d’en parler brièvement. C’est le “stops satellite” d’Amsterdam qui est à l’origine de ce rassemblement, en grande partie virtuel.
Nous étions simplement une dizaine rassemblés à La Cantine pour suivre la conférence en livestream.
Un grand merci à La Cantine pour nous avoir accueillis et avoir rendu ses horaires quelque peu élastiques pour nous (on a terminé après 21h30). Merci surtout à Oana Juncu qui est à l’origine de cette initiative et à rendu cela possible avec l’aide d’ut7. Je m’en voudrais d’oublier Yannick Grenzinger qui a de son côté déployer beaucoup d’effort pour aussi trouver un lieu d’accueil.
Le mouvement est jeune, cela se voit. Nous avons commencés à 9 rassemblés autour de l’écran de retransmission. Pour ma part, je suis encore en “mode curieux”, car si l’idée d’impulser un nouvel élan à l’agilité vers le management en s’appuyant sur le Management 3.0 de Jurgen Apello ou le Radical Management de Steve Dening semble intéressante, les axes d’avancée ne sont pas clairs pour moi aujourd’hui. Je me suis aperçu que je ne suis pas le seul à être venu au livestream dans cet état d’esprit. Cela peut changer, nous verrons bien.
La qualité des interventions était assez variable, je n’ai pas pris de note consistante pour tous les intervenants, ne soyez pas surpris de voir des trous par rapport au programme. Beaucoup de trous. Mais bon, après tout, vous n’aviez qu’à venir. J’ai aussi trouvé que beaucoup des interventions étaient des speech “motivationnels”.
Ce premier meeting était découpé en 4 sessions d’une durée d’une heure à une heure trente, chacune regroupant 3 à 4 orateurs.
Session 1
Daniel Pink
Daniel Pink nous parle des challenges de ce siècle pour le management. Depuis la fin du 19ème siècle, le management était le règne de l’esprit analytique, linéaire, bref la prédominance du cerveau gauche. Mais l’automatisation aidant et plus encore le développement des outils informatiques ont fait basculé cette prédominance. Ce qui est arrivé avec l’industrialisation, la délocalisation du travail, est aussi arrivé aux cols blancs: le travail de routine se déplace d’occident vers les pays émergents. Ainsi l’ère industrielle a basculé une grande partie du travail manuel vers les machines. L’ère de l’information a basculé une grande partie du travail intellectuel de routine vers les machines ou les pays à faible coûts.
Comment réorganiser nos entreprise pour prendre en compte cette réalité ? Nous le faisons en misant d’avantage sur les aspects plus conceptuels et plus créatifs, justement l’aspect qui ne peut être automatisé facilement.
Le challenge du management est de permettre aux entreprises de basculer vers la valorisation des aspects conceptuels et créatifs. Le management est la technologie pour piloter cela. Pour Daniel Pink en effet, le management est une technologie qui date d’ailleurs de 1850 ! Elle est là pour permettre d’obtenir ce que l’entreprise désire, de la façon dont elle désire que cela soit fait. Aujourd’hui, on a d’avantage besoin d’obtenir l’engagement des personnes, une chose que cette technologie n’est pas à même d’obtenir. L’engagement ne peut pas se piloter, il peut s’obtenir par le “self direction”. tel est le challenge du 21ème siècle.
Niels Pflaeging : Why management is dispensable ?
Pour Niels Pflaeging, le management et la présence de managers sont deux choses différentes. Il oppose l’approche Tayloriste “Une bonne façon de faire les choses” où la travail se divise entre ceux qui pensent et ceux qui exécutent, à une organisation en réseau “power free” qui ne nécessite pas d’être gérée. La chose la plus difficile ? Aider les gens à se débarrasser de leurs propres frustrations !
J’avoue ne pas avoir été convaincu par cette vision simpliste. En fait, le discours me semble même réducteur quand à l’approche de Taylor. Cela m’a finalement surtout donné envie de lire Taylor…
Peter Vander Auwera : Corporate Rebels United : The start of a corporate spring ?
Peter Vander Auwera nous parle de l’émergence d’un mouvement de 200 personnes organisées en “"pods, les corporate rebels united. Ce mouvement a pris son origine par le biais de l’ouvrage de Dave Gray ”The Connected Company“. En tant que rebelles, ce groupe de personne a décidé de se regrouper en tribu afin de croiser leurs idée, se soutenir et infecter leurs organisations respectives avec leurs idées nouvelles. Le mouvement trouve sa source chez Alcatel-Lucent et chez Swift, dans le cadre de l’initiative innotribe.
A l’image des agilites, les rebelles se sont taillé les veines pour signer de leur sang un manifeste à leur goût:
Relentlessly
Challenging he status quo
Breaking the rules
Saying the unsaid
Spreading the innovation virus
Seeding Tribal energy
With no fear
With a cause to do good
Leading by Being from our True Selves
Going after the un-named quality
Relentlessly
Bien que ce ne fut pas ce qui a été présenté lors du Stoos Connect, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter le Prezzi de Peter Vander Auwera, réalisé pour le premier meeting des corporate rebelles le 22 Juin 2012. C’est plein d’énergie, d’idées et d’enthousiasme, mais aussi pas très clair, à l’image du mouvement.
Le mouvement se veut orienté vers l’action et vers un impact visible sur le business, avec des idées inspirées du Lean et du 6 Sigma. Pour rendre tout ceci un peu moins nébuleux, la communauté a énoncé 20 principes. Je ne vais pas les énoncer ici, vous pouvez vous rendre sur le site des Corporate Rebels pour en savoir plus.
Bref, les corporates rebels, ça a l’air bien mais en de nombreux aspects à l’image de ce premier Stoos Connect : comme je l’ai dit, pas très très clair.
Je vais arrêter ma prose pour aujourd’hui. Il nous reste 3 sessions à passer en revue (de manière plus ou moins détaillée). Bref, il y a quelques posts à venir sur le sujet.
Note : 6 ; Beaucoup d’UML classique avec un peu de spécifique « temps réel ».
Les 50 premières pages de ce livre ne nous laissent pas vraiment penser que celui-ci traite spécifiquement de temps-réel : elles exposent les principes généraux d’UML.
Il faut attendre le chapitre 2 et le traitement des exigences temps-réel pour aborder des éléments spécifiques. Ici, on parle surtout de messages, d’évènements et de réponses, mais aussi de cas d’utilisation (curieusement ils utilisent un formalisme « pré-UML » avec les relations « uses », entre autres choses). Sinon, l’approche proposée se calque sur la structure en « peau d’oignons » de John Ellis.
Le chapitre 3 est consacré à l’analyse objet. Ici, ce sont les techniques de découverte des objets (qu’ils soient du domaine, visuels ou utilitaires), des associations et des attributs qui sont détaillés. Curieusement, l’étape du « problem statement » prends place ici, alors que je l’aurais plutôt vu au chapitre précédant. La particularité des modèles « temps réels » est d’utiliser une structure de classes composites, à l’image des diagrammes de blocs proposés par UML 2.
Le chapitre 4, consacré à l’aspect comportemental des objets est, comme on peut s’y attendre dans le domaine du temps réel, essentiellement consacré aux automates d’état. Les « timing diagrams » apparus ultérieurement avec UML2 y sont aussi évoqués.
Le chapitre 5 dédié à l’architectural design s’appuie sur une approche à 3 niveaux (Architectural design, mechanistic design et detailed design). Les 2 niveaux suivants seront étudiés aux 2 chapitres suivants. L’architectural design se focalise sur la structure en couche et en package, la définition des protocoles d’échanges et le modèle de concurrence. Outre l’utilisation classique des diagrammes de dépendances entre packages, on a aussi droit à l’utilisation moins courante des diagrammes de déploiement. Les protocoles sont fort logiquement décrits à l’aide de collaborations et de diagrammes de séquence. Ce chapitre est également l’occasion de développer certains patterns architecturaux tels que : Monitor-Actuator, Watchdog, Safety executive, Diverse redundancy, Homogenous redundancy, ainsi que les plus classiques Proxy et Broker. La description de la concurrence s’appuie sur des diagrammes de déploiement où figurent les instances de tâches : non standard mais diablement clairs et utiles !
Comme on pouvait s’y attendre, le chapitre 6 traite du « mechanistic design ». Ceux-ci exposent les choix tactiques de conception, à savoir les design patterns mis en œuvre. Quelques patterns viennent étoffer les très classiques patterns du GoF (Rendez-vous, Transaction,…), ils sont très logiquement documentés à l’aide de Collaborations UML.
Le chapitre 7 « detailed design » traite du troisième niveau de l’approche architecturale. Ici, ce sont les structures de donnée, les complexités algorithmiques et la gestion des exceptions qui sont abordées.
Ce livre est sommes toutes complet sur l’usage d’UML dans le domaine du temps-réel. Il commence assez doucement et plutôt classiquement (voir faiblement) sur l’expression du besoin, mais surprend en couvrant l’ensemble du cycle de développement, y compris la conception détaillée avec UML, ce que l’on n’est pas forcément habitué à voir. Le public est aussi clairement visé : les ingénieurs travaillant dans le temps réel. Les autres seront peu ou pas concernés…
Référence complète : Real-Time UML, Developing efficient objects for embedded systems – Bruce Powel Douglass – Addison Wesley / O.T. series 1998 – ISBN : 0-201-32579-9
Deming is a man who does not mince his words. The performance review system is a disease indeed—and it’s spreading. I guess it’s a disease of the brain, as it causes executives and HR departments to continue doing exactly the same thing while expecting different results. Utter insanity.
Ralph Kimball est le grand prêtre du DataWarehouse, il était donc logique que je me dirige vers l’un de ses ouvrages. Prendre une version française était alors le gage d’un certain « confort » par rapport à un sujet où je suis loin d’être à l’aise ! Finalement j’ai été déçu à plusieurs points de vue.
Tout d’abord ce volume est apparu comme assez ancien, âgé de 12 ans environ ! Le sérieux de l’éditeur français lançant une 4ème réimpression d’un ouvrage aussi démodé est en cause, alors même qu’une seconde édition américaine est sortie (la date de millésime de l’ouvrage d’origine n’apparait pas) ! De nombreux points relatifs à la technologie s’avèrent de fait sujets à caution. Sans remettre la totalité du livre en cause, cela relativise au moins 25% de son contenu.
Le second point à trait au contenu lui-même. Si le volume compte 550 pages, on n’a guère l’impression que le contenu utile le justifie. La moitié aurait suffit ! Notons quand même qu’il s’agit d’un guide de conduite de projet. On y collecte matière utile assez largement sur divers sujets : modélisation, recueil des besoins, architecture, modélisation et approche des extractions. On est assez loin des processus agiles avec une organisation assez rigide, mais j’ai quand même été assez surpris de voir une tendance en ce sens tout au long de ma lecture.
Le dernier point de déception fut d’apprendre rapidement qu’en fait cet ouvrage constituait la suite d’un précédant livre. Pour le moins, cela n’apparaissait pas évident et cela s’avère maladroit par rapport au lecteur. On est ainsi frustré de manière répétitive, surtout sur les parties traitant de la modélisation, par les renvois incessants au précédant ouvrage !
Au final, si le livre dispense d’excellents conseils sur la façon de mener un projet datawarehouse, il ne justifie guère le temps investi dans sa lecture. Sa dépendance par rapport à un livre précédant le rend d’autant moins plaisant à lire. Bref, hélas pas une lecture indispensable !
Référence complète : Le Datawarehouse, guide de conduite de projet – Ralph Kimball, Laura Reeves, Margy Ross & Warren Thornthwaite – Eyrolles 2005 (V.O. The Datawarehouse Lifecycle Toolkit, Expert methods for designing, developping and deploying Data Warehouses ; John Wiley & sons ; ISBN: 0471255475) – EAN: 978 2 212 11600 7