Note : 7 ; Une appréhension claire et méthodique de l’outil.
Qui eut cru que près de 400 pages seraient nécessaires pour aborder l’IDE emblématique de la FSF ? Il est vrai que Emacs est un environnement de purs geeks, non seulement riche en fonctions, mais customisable et extensible. Encore faut-il savoir par où s’y prendre car rien n’est directement accessible à moins de connaitre les raccourcis appropriés, les commandes nécessaires ou la configuration qu’il faut, n’en déplaise aux fan boys qui le prétendent hautement ergonomique (il est vrai en comparaison de vi…).
Bref, ce sont effectivement 390 pages (hors annexes) qu’il faudra aborder, le tout organisé en 16 chapitres. Le premier chapitre « les bases d’Emacs » porte bien son nom. On y trouve la compréhension d’éléments qu’il faut maîtriser absolument tels que les buffers, les fenêtres et les commandes les plus importantes (qui ne sont bien sûr pas accessibles par menu). La section « en cas de problème » en fin de chapitre est vraiment une bonne idée, on la retrouvera en fin de tous les chapitres. L’édition de fichier est au menu du second chapitre. Nous déplacerons le curseur pour commencer, car la souris ou les flèches du clavier ne peuvent le faire. Viennent ensuite les autres commandes basiques d’édition. Cela devient assez vite fastidieux ! Comme beaucoup de fonctionnalités de l’éditeur, la recherche et le remplacement vont du simple au très compliqué et sophistiqué. Je passe rapidement sur le simple, même si la recherche avec les expressions régulières figure dans cette catégorie. Ispell permet quant à lui de faire des recherches approchées. La gestion des abréviations clôture un chapitre qui va bien plus loin que ce à quoi on s’attendrait !
Les buffers, c’est le mécanisme à la base d’Emacs. Ce chapitre 4 nous enseigne tout de leurs manipulations et de la manière de les affecter à une ou plusieurs fenêtres, avec les fonctionnalités qui en découlent. C’est un apprentissage à faire, car cela ne tombe pas sous le sens. Au chapitre 5, il est question de se servir d’Emacs comme environnement de travail Shell, et aussi de l’utiliser en gestion d’agenda. Une fonction qui parait un peu délirante aujourd’hui. On ne débotte pas au chapitre 6 qui nous propose d’utiliser l’éditeur comme gestionnaire de mail. A l’identique de ce qu’on utilise aujourd’hui, mais en ligne de commande. Donc mieux, diront certains. Mieux, au chapitre 7, on voit comment utiliser l’éditeur du GNU pour naviguer sur le net, avec Telnet, ftp (ça, ça reste utile) ou browser le web. Une expérience qui n’a rien à voir de celle des navigateurs modernes.