Retours sur Agile France 2013, 2nd partie (en images)

Nous avons évoqué, il y a peu le début de matinée de la conférence Agile France 2013. Il est temps de reprendre notre bâton de pellerin et de poursuivre plus avant.

Mais avant cela, j’aimerais saleur l’équipe d’organisation. Je n’ai pu les prendre en photo tous. En fait, c’est la photo que j’ai où ils figurent !

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Grand merci à Eric, Ellène, Stéphanie, Caroline, Damien, Jonathan et Frédéric. Ils essaient tant de se faire discrets qu’il est difficile d’avoir la liste exacte !

Je dois vous avouer une chose : il y a certains orateurs que j’essaie de voir coûte que coûte. Je ne regarde pas le résumé de leur session, en fait je n’en regarde même pas le titre. Je viens sans me poser de question et je n’ai jamais été déçu. Quatre d’entre eux étaient présents sur ces 2 jours, bien répartis : 2 le Jeudi et 2 le vendredi. Coup de chance, pas de chevauchement entre leurs sessions. Vous découvrirez les autres plus tard, mais Pascal est l’un d’entre-eux.

Pascal Van Cauwenberghe : Real options

Quand et comment (ne pas) prendre des décisions

Les options réelles sont le pendant des options financières. Elles permettent :

  • D’exercer un décision à une date future
  • C’est un droit (et non un devoir) d’exercer ce choix à cette date future.
  • Ce droit s’achète cash à l’instant présent (c’est la prime).
  • L’exercice de l’option s’accompagne d’un coût (le prix de l’option) et d’un bénéfice éventuel.

Pour illustrer tout cela, Pascal va nous raconter des histoires. Il y en aura 3.

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Un choix de design embarrassant

Notre première histoire nous emène dans le monde du jeu video en ligne pour les enfants. La date de sortie est fixée, la période de Noel est cruciale, on ne saurait la rater. Le contenu du jeu est à peu près dans les rails. Mais les créatifs veulent changer d’identité visuelle, mais ils ne sont pas sûrs, mais…

C’est là que rentrent en compte les options réelles : on veut pouvoir décider aussi tard que possible. Mais cela a un prix.

Ici, l’idée consiste à rendre la décision facile à changer. Le prix est donc un refactoring permettant un changement facile du design. Ce prix nous donne droit de retarder le moment ou il faudra arrêter la décision définitive. Une leçon importante à retenir :

Il faut payer le prix pour des options qui ont de la valeur.

Cette démarche débouche sur plusieurs conséquences :

  • La réalisation des tranches fonctionnelles est pensée en terme de rétro-planning par rapport à la date à laquelle on doit opérer le changement de design.
  • Une question pour le développement : est-on obligé d’appliquer le design dès le début ? En fait non. Le développement sera entièrement fait en noir et blanc. En fait, cette situation embarassante aura débouché sur une évolution du processus de développement: dorénavant, tous les développement seront fait en noir et blanc avec application du design à la fin !
  • Nécessité de traquer l’évolution de cette option toutes les deux semaines afin de voir si on dispose de plus d’information quand à son exercice ou non.

Le processus de suivi de ces options est le Real Options Optimal Decision Process décrit dans le livre Commitment.

Set-based development

Dans ce second projet, le challenge est différent : un service doit être développé, le temps est critique (comme toujours). Hélas le choix de la plateforme n’est pas encore arrêté. Mais on ne peut se permettre de mettre le projet en stand-by en attendant ce choix, le projet est trop critique !

Comment faire ?

Il suffit d’implémenter toutes les options ! En clair cela signifie :

  • Faire le développement sur des API isolant la plateforme. Ces API sont mises en places au fur et à mesure de l’avancement du projet.
  • Opérer parallèlement l’implémentation de ces APIs sur toutes les plateformes qui forment l’ensemble de nos option (deux dans le cas présent)

Un effet de bord positif est que cette approche simplifie le test du service, car parallèlement on va implémenter un “test server” qui est en fait un “mock” de la plateforme.

Plus tard le choix de la plateforme est arrêté. On se focalise alors sur l’une des implémentations de l’API.

L’histoire ne s’arrête pas là. Par le jeu des fusions / acquisitions d’éditeurs, l’éditeur de le seconde plateforme rachètera la plateforme A … et demandera à ses clients de migrer vers la plateforme B. Le Set-Based design rendra cela facile !

Plus tard, cet éditeur B sera lui-même … vous m’avez compris !

Une histoire d’intégration

La troisième histoire est celle d’un projet en retard. Le retard est déjà de 3 mois, il en faut encore 6 ! Arrêter ou poursuivre ?

Il y a des décisions à prendre, et celles-ci ne doivent pas tenir compte de l’investissement déjà réalisé : il faut le considérer comme perdu. C’est le Sunk Cost Fallacy. On a pratiquement toujours tendance à surestimer la valeur de ce que l’on a. La valeur n’est pas le coût.

Une histoire d’EDI, une question d’architecture

L’EDI permet d’interconnecter des vendeurs et des fabricants. De chaque côté de la plateforme, vendeurs et fabricants doivent implémenter l’API avant que l’éditeur customise celle-ci.

Malheureusement pour chaque partie prenante, l’implementation de l’API est un gros projet, donc subordonné aux retards qui sont le lot des gros projets. Comme la customisation de la plateforme est tributaire de l’implémentation des API de chaque côté, la planification de ce travail ne sert à rien !

L’intégration dure longtemps, car elle est conséquente et n’intervient qu’une fois que chacun a fait son travail. Que faire ?

Ne plus faire de gros projets ! Au lieu de mettre en production toute une connexion vendeur / fabricant, ne peut-on déployer flux par flux ? Les objets métiers nécessaires à ces flux seront développés de manièreincrémentale, et seulement ceux dont on a besoin pour le flux en cours. Par contre ils pourront être réutilisés pour les flux suivants.

Pour Pascal, changer d’architecture, de plateforme ou de langage implique les points suivants:

  • Faire un prototype pour maitriser le concept ou la technologie.
  • Commencer par les aspects les moins critiques.
  • Garder l’ancien composant.
  • Opérer un déploiement incrémental.

Vous l’aurez peut-être remarqué, cela rejoint certains points de la présentation de Cyrille Martraire (voir mes retours dans la 1ère partie).

Avec l’éclairage des options, Pacal nous soumet ce qu’il juge être les vertus d’une bonne architecture :

  • Elle doit nous permettre de prendre tôt les décisions faciles à changer.
  • Elle doit permettre de prendre tard les décisions difficile à changer. Ou encore : rendre les décisions difficiles à changer pour qu’elles deviennent faciles à changer !
  • Elle permet l’effort minimal, c’est le YAGNI d’extreme programming.
  • Elle créé des options pour l’équipe et/ou pour l’entreprise.
  • Elle se construit et s’améliore tous les jours, à petits pas. Sinon, on crée du legacy !

Il ne faut pas mésestimer la valeur des conditions contrariantes que l’on nous impose. Elles nous servent et nous apprennent souvent quelque chose.

Dans les mauvaises décisions se cachent de bonnes décisions.

Les techniques utiles

Une simple liste des techniques et principes abordées dans cette session :

Pascal avait déjà donné cette présentation lors de Devoxx France, fin Mars. Voici le support de présentation qu’il avait alors utilisé. Le contenu est identique à la présentation faite ici.

Lectures recommandées

Pierre Pezziardi – Agilité : do the wrong thing faster

Pierre Pezziardi n’est pas n’importe qui : co-fondateur d’Octo Technology, puis DSI de la BRED, puis actuellement start-uper, on peut dire qu’il a de l’envergure. C’est aussi un orateur de grande qualité, comme j’avais pu le constater lors d’une soirée organisée par l’institut agile : pertinent, incisif, riche d’enseignements. Je n’ai donc pas vraiment hésité à aller l’écouter.

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Sans aller jusqu’à m’avouer déçu, je dois dire que la session a été un peu en-deça de mes attentes. L’orateur a voulu cette session interactive, ce qui est en principe une bonne chose. Peut-être les interventions de la salle plus souvent conotées “coach / consultant” que “retour terrain” ont-elles participé à cette impression mitigée ? Honnêtement, j’ai un peu de mal à le dire.

Plutôt que de tenter retracer cette session (ce que je serais bien en peine de faire), je vais plus simplement livrer mon “take away” de cette session.

On peut faire de l’informatique et créer zéro valeur

Qui décide quel projet faire ?

A quel point les vrais utilisateurs sont impliqués ?

Le logiciel qui est produit va-t-il faire la différence chez les utilisateurs ? Hélas pas si souvent que ça…

L’unique mesure de la valeur, c’est le regard de l’usager

Des applications en pré-production que les utilisateurs détournent pour un usage en production. Des utilisateurs déclarant que l’application X a changé leur façon de travailler ou qu’elle leur permet de consacrer leur temps à des tâches plus valorisantes…

Des exemples venus de l’assistance ont permi d’illustrer ce point.

La pensée systémique est différente de la pensée analytique

Pierre a évoqué des grands projets publiques permettant des améliorations … pour une catégorie de population, hélas au prix de plus de souffrances pour d’autres population !

Apporter de la valeur ne doit pas se mesurer localement, il faut prendre en compte l’ensemble de l’écosystème concerné, donc avoir une approche systémique par opposition à l’approche purement analytique.

Etre acteur du changement

Sommes-nous trop petits, trop insignifiants pour pouvoir changer les choses. La réponse de Pierre est claire : Non ! Pierre est engagé dans une démarche entrepreunariale pour changer les choses, mais tout le monde n’est pas dans cette logique là. Et l’on peut tenter des choses, même petites pour les améliorer. Par exemple en collaborant avec des personnes au-delà des frontières organisationnelles. Je citerais Pierre concernant l’alternative:

Tu peux rester où tu es à te plaindre et à souffrir. Dans ce cas, bonne chance car t’as encore 30 ans à tirer !

Je ne rends pas justice à Pierre avec mes notes, car son intervention était bien plus intéressante qu’il n’y parait ici. Soyez certain que je retournerais l’écouter quand j’en aurais l’occasion !

A table !

On est toujours bien reçu à Agile France, et déjeuner autour d’une table avec un vrai repas et un service tranche avec les conférences auxquelles nous sommes habitués. Et puis, ça a de la gueule, jugez-en !

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Bien sûr, ce moment de convivialité est l’occasion de nouer des contacts. N’esperez-pas que je vous en dise plus : ça va rester entre moi en mon LinkedIn !

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Fin de la pause, retour aux affaires. Ca va parler coaching pour débuter l’après-midi

Jean-François Hélie : Votre nouveau défi, déployer l’agilité dans votre organisation

Votre organisation est-elle agile ?

A cette question on est souvent tenté de répondre “oui” (de toute façon, répondre “non” fait désordre). Souvent parce que l’on a déployé Scrum sur un, plusieurs, voir la totalité des projets. Généralement, ça marche un peu mieux qu’avant. Mais on est loin des améliorations radicales escomptées.

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Voyons la démarche que Jean-François Hélie nous propose.

Opérer des rapprochements

Si on peut juger de seulement une “petite” amélioration, force est de constater que certains projets stratégiques marchent nettement mieux. Pourquoi ? Essentiellement parce que leur nature stratégique fait qu’ils ont moins de contraintes. Ils ont d’avantage le droit de franchir les frontières organisationnelles.

Tout cela est insuffisant, mais ces projets stratégiques nous donnent des indications :

  • Trop de cloisonnement interne DSI / Marketing / Métier
  • Pas de remise en cause fondamentale du processus projet
  • L’agilité reste cantonnée au niveau de la réalisation
  • Les projets sont mal cadrés et démarrent trop vite.

Sur ce dernier point, enfin tel qu’il est exprimé, je crains de ne pas être d’accord sur le fond. Je pense que Lean Startup a quelque chose à nous enseigner de ce côté. Sans doute devrais-je discuter avec Jean-François précisément là-dessus…

La difficulté fondamentale à faire tomber les cloisonnements a hélas une origine plus profonde.

Comprendre la culture

Comprendre les organisations, c’est comprendre leur culture. Celle-ci est étroitement liée aux niveaux de maturité :

  • De l’équipe
  • De l’organisation

Comme on aime bien les modèles, Jean-François nous propose celui de Richard Barett qui décrit 7 niveaux de conscience. Ce modèle étend en fait la célèbre pyramide de Maslow. La voici.

7levels

Pour Jean-François Hélie, l’agilité se situe au niveau 4, les niveaux au-dessus sont, disons, du bonus ! Pour arriver à ce niveau, 2 challenges :

  • La manager doit devenir facilitateur
  • L’ambition agile : comment se réaliser individuellement, en interaction avec les autres ?

Conjuguer le changement au présent

Jean-François n’a pas d’hésitation à ce propos : Le changement ne s’opère pas en planifiant ce qu’on pourra faire plus tard. Pas plus qu’il ne se construit en regardant ce que l’on a fait dans le passé. L’un sert à rêver, l’autre à se lamenter.

Seul compte l’instant présent, ce que l’on peut faire dans le contexte actuel.

Autre point important : le changement culturel s’amorce par le haut de la pyramide. En fait la dynamique des comités de direction reflète celle de la société.

  • Un comité de direction hésitant, qui ne sait dans quel direction aller donnera une société où les employés sont peu engagés et n’osent pas aller de l’avant.
  • Un comité de direction energique et focalisé engendrera une société dynamique avec des employés volontaires.

D’accord, c’est peut-être un peu caricatural, mais c’est l’idée.

Pour changer les projets, changeons les réunions

C’est le “take away” de cette session. Jean-François Hélie veut partager une de ses convictions avec nous et nous propose ses outils. A l’image de ce que l’on vient de dire pour les comités de direction, les réunions de projet sont le poul du projet.

A l’inverse, on peut agir sur un projet en agissant sur la dynamique des réunions ! Une idée un peu déconcertante pour moi, mais intéressante. En tout cas, je n’y avais jamais pensé. Voyons comment réunions et projets sont les reflets l’un de l’autre :

  • La participation en réunion : Elle reflète l’energie et la motivation sur le projet.
  • La gestion du temps en réunion : Elle caractérise la façon dont est appréhendé le respect des délais.
  • La relation à l’animateur : Elle est un indicateur du respect de la hiérarchie.
  • La gestion des l’espace de la salle de réunion : Elle donne des informations sur les stratégies territoriales des uns et des autres.
  • Le processus de communication au cours de la réunion : Elle est un miroir des circuits d’information (qui parle après qui, etc..)
  • Le désir de quitter la réunion ave un résultat : Il est significatif de ce que peut délivrer le projet.

Pour amorcer les changements en réunion, le premier pas est la prise de conscience à la fin de celle-ci :

  • Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?
  • Qu’est-ce qu’on peut améliorer ?
  • Qu’est-ce que l’animateur a bien fait ?

Dans la plupart des réunions “classiques” l’animateur de la réunion :

  • Définit l’objectif de la réunion
  • Dirige la discussion
  • Recadre celle-ci
  • Et la plupart du temps monopolise 80% du temps de parole.

Cela n’est pas très constructif, et en réalité ce genre de réunion est surtout informatif. Les autres participants ne sont pas engagés et en fait participent peu. D’où la généralisation des ordinateurs portables en réunion.

Lorsque l’animateur gère la réunion en mode participatif, les différences sont :

  • L’animateur invite les participants à prendre la parole
  • L’animateur ne garde le temps de parole que 20% du temps.

Dans la version Intelligence Collective (le nirvana des réunions, en quelque sorte), les rôles deviennent distribués :

  • Un facilitateur qui invite à participer et délègue les rôles.
  • Un pousse-décision qui suit les actions arrêtées et incite les participants à conclure une discussion par une action.
  • Un gardien du temps.
  • Un “meta” qui observe la dynamique du groupe et la posture des participants
  • Un leader. C’est toujours un peu le même, celui qui a une autorité naturelle sur le groupe du fait de son charisme ou de sa connaissance du sujet.

Déployer l’agilité dans l’organisation

Jean-François Hélie voit deux approches possibles :

L’approche structurelle : Elle débouche sur de grands efforts pour de petits effets.

L’approche culturelle et systémique : Elle permet d’obtenir de grands effets avec de petits efforts. Pour en résumer les clés :

  • Ne pas chercher à changer la culture en elle-même.
  • Changer la culture dans les réunions
  • Créer et partager une vision
  • Faire participer les collaborateurs

Et c’est tout !

Lecture recommandée

Un seul ouvrage ici :

A suivre…

Nous avons bien avancé dans notre première journée, il nous reste 2 sessions pour la compléter. A très bientôt !

Note de lecture : Gestion de projet agile, avec Scrum, Lean, Extreme Programming, par Véronique Messager-Rota

Note : 5 ; Un point de départ pour le chef de projet débutant, complété par des évolutions mineures, au fil des éditions.

Il est certainement une chose plus difficile que donner une note et un avis sur un ouvrage auquel on a participé : c’est se livrer au même exercice sur un livre dont on est l’auteur ! Je n’en suis pas là, mais cet exercice reste bien assez difficile pour moi.

Ce livre n’est pas une bible de la gestion de projet agile. Je doute d’ailleurs qu’une telle chose puisse exister. Il s’adresse plutôt à un publique junior ou en tout cas nouveau venu dans l’agilité et adresse deux questions essentielles :

  • Quelles sont les activités que doit mener ou maîtriser le chef de projet : Ce sujet est traité tout au long du livre, car les différents chapitres traitent chacun un aspect spécifique des disciplines à maîtriser : ébauche de la vision, gestion des besoin, suivi des hommes et pilotage du projet. Il manque hélas une partie consacrée aux tests, et je regrette de mon coté que la facette plus technique du projet ne soit pas abordée, car je considère le rôle du chef de projet comme davantage holistique.
  • Quel style aborder pour gérer les projets ? Le titre du livre réponds à cette question, bien que parfois le texte ne nous laisse pas clairement comprendre quelle approche est la bonne. Toutefois mettre les approches classiques et agiles en perspective est un bon exercice.

L’une des particularités du livre est certainement de laisser une part importante aux retours d’expériences (y compris ceux de votre serviteur) pour éclairer le propos. Sans être réellement aride ni académique, celui-ci est souvent un peu trop formel à mon goût.

Ce livre en est maintenant à sa 3ème édition. Que dire des évolutions entre la première mouture et le dernier rejeton ?

Tout d’abord que ces deux nouvelles éditions répondent en premier lieu au « business model » d’Eyrolles consistant à publier très régulièrement de nouvelles éditions de ses best-sellers. Donc il s’agit d’un best seller ! Comme chacun sait, cela n’est pas synonyme de qualité, mais en l’occurrence ce texte atteint bien sa cible (celle que j’ai évoquée plus haut) et le succès du livre en est témoin.

Dans la seconde édition, l’auteur a profité de l’occasion pour rafraîchir sa prose, même si c’est de façon mineure. Cela se voit dès la pagination, le volume total passant de 230 à 250 pages (hors annexes). Il s’agit surtout d’ajouts à l’intérieur des chapitres existant, le texte de base me paraissant inchangé. Ainsi le chapitre 2 qui exposait déjà de manière synthétique et avec brio les différentes méthodes agiles, ajoute « Lean » à sa panoplie. Le chapitre 3 se voit étoffé d’un court comparatif entre les users stories et les cas d’utilisation. Utile en soi, ce comparatif est je pense matière à débat. En clair : il faut qu’on en reparle, Véronique ! Le chapitre 7, consacré à l’adoption des méthodes agiles est celui qui bénéficie le plus d’ajouts : mesure de l’adoption et accompagnement de la conduite du changement.

L’apport le plus important à l’ouvrage est la section consacrée aux apports du coach (toujours dans le chapitre 7). Ces quatre pages supplémentaires ciblent les apports du coach par rapport à l’équipe et au management sur le « savoir être ». Il s’agit d’une prémices du prochain livre de Véronique !

La troisième édition qui n’apporte à nouveau que des bribes de nouveautés. On notera ainsi :

La section dédiée aux organisations agiles, au chapitre 2, qui permet de valoriser les idées avancées par Jérôme Barrand. Le chapitre 4, se voit lui, gratifié d’une page consacrée au pomodoro, ce qui est un ajout original et sympathique. Au chapitre 6, un petit ajout est fait sur le thème de la facilitation.

Sans avoir réellement vieilli, le livre voit son public se restreindre d’année en année : s’il adressait un public d’early adopter lors de sa sortie, il s’agirait maintenant plutôt de late adopters, pas forcements enclins à aller rechercher activement de l’information. Véronique Messager ne semble guère souhaiter poursuivre la politique de retouche mineures du texte et c’est à son honneur.

Si vous débutez en gestion de projet et vous posez la question de l’adoption d’une approche agile, ce livre est pour vous. Il vous permettra de poursuivre plus facilement votre apprentissage par des textes plus avancés ensuite.

Gestion de projet agile avec Scrum, Lean et XP

Référence complète : Gestion de projet agile, avec Scrum, Lean, Extreme Programming, 3ème édition – Véronique Messager-Rota – Eyrolles 2010 – EAN : 978 2 21212750 8

Gestion de projet agile avec Scrum, Lean, eXtreme Programming...


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Note de lecture : Software Project Survival Guide, par Steve McConnell

Note : 5 ; Une approche seulement à demi itérative plutôt décevante

Steve McConnell fait partie des auteurs que je lis systématiquement, ce faisant j’ai fort peu de chances d’être déçu. C’est hélas le cas ici ! Pour « survivre » McConnell nous propose d’adopter le « stagged delivery », sorte d’approche à mi-chemin du mode itératif « time-boxed », sans toutefois lui être équivalent. Sans être à coté de la plaque, on sent que ce livre est antérieur aux publications sur les approches agiles : ici, on s’appuie beaucoup sur de la formalisation, je serais curieux de voir si l’auteur maintiendrai aujourd’hui ses positions, ou si il intègrerait ce nouvel éclairage. Au final, l’approche est assez proche du RUP, sans s’en réclamer. On reste sur sa faim.

L’ouvrage, en lui-même, est divisé en quatre sections principales :

  • The survival mind-set : Cette partie nous amène à prendre con science de plusieurs facteurs: quel est notre niveau de maturité actuel ? Quelles sont les compétences nécessaires et les facteurs clés de succès des projets.
  • Préparations : Cette section balaye les disciplines d’ingénierie des projets: gestion des exigences, architecture, assurance qualité, etc. L’auteur expose ici des vues particulières : utilisation intensive de prototypes dans la capture des exigences, gestion et contrôle des changements explicites via des CCBs, etc.
  • Succeeding stage by stage: On suit ici les phases de réalisation du projet. C’est certainement un des aspects les plus “vieillots” du texte, où l’on parle conception détaillée, précédent l’implémentation, elle-même précédant d’abord les tests puis le déploiement.
  • Mission accomplished: Cette partie indispensable couvre la rétrospective de projets.

Autant j’ai pu être ébloui par « Rapid Development » et son incroyable richesse, autant celui-ci m’a déçu. Evidemment tout est relatif, le contenu reste extrêmement pertinent et Steve McConnell reste un auteur très solide, ce qui justifie cette note franchement moyenne.

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Référence complète : Software Project Survival Guide – Steve McConnell – Microsoft press 1998 – ISBN: 1-57231-621-7

Software Project Survival Guide


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Note de lecture : Practical Project Initiation, a handbook with tools, par Karl E. Wiegers

Note : 6 ; Moins bien que d’habitude

Karl Wiegers nous a habitué à des ouvrages de qualité, aussi bien par la forme que sur le fond. Cet ouvrage de moins de 200 pages s’avérait donc prometteur car j’apprécie les auteurs qui savent s’exprimer avec concision. Finalement l’ouvrage manque sensiblement de corps. S’il passe bien en revue les différents aspects de la gestion de projet, il nous laisse largement sur notre faim en ce qui concerne le contenu. La plupart des 15 chapitres se concluent par des conseils de mises en pratiques et des templates, mais ni les uns ni les autres ne m’ont paru extrêmement pratiques, du moins pas assez pour que j’ai envie de m’y référer. Le livre se découpe en 5 parties.

La première partie est consacrée aux fondamentaux de la gestion de projets. Les 3 chapitres qui le composent couvrent 35 pages et peuvent être vus comme un survol du reste de l’ouvrage, c’est en tout cas l’objectif du chapitre 1, le « primer ». Le chapitre 2 se focalise sur les principales bonnes pratiques / mauvaises pratiques de la gestion de projet. Très pertinent et une bonne référence quand on veut prendre un peu de hauteur, tandis que le 3ème chapitre nous aide à considérer les priorités.

La seconde partie s’intitule pompeusement « preparing for success » et s’étale sur 65 pages soit 5 chapitres. Cette partie se devait d’être la plus solide mais elle n’est pas ma préférée. Le chapitre 4 s’intéresse aux critères de succès et aux objectifs d’un projet, un sujet important qui aurait pu être mieux traité. Le chapitre 5 considère la mesure de l’avancement (bonne idée). Le chapitre 6 évoque le « risk management », sujet important de l’aveu même de l’auteur mais bien légèrement traité. Le chapitre 7 suggère le développement d’une charte que je trouve bien peu convaincante.

La troisième partie s’intitule « vivre avec la réalité » et n’est longue que de 27 pages représentant 3 petits chapitres. Le chapitre 8 traite de la négociation des objectifs et est particulièrement intéressant. Au chapitre 9 l’auteur nous propose de mettre en place des « buffers » pour contrer les imprévus, ce que je désapprouve, mais c’est une question de point de vue. Le chapitre 11 est une nouvelle source de frustration car il aborde la dualité estimation / réalisation, mais de manière bien plus superficielle que Steve McConnell dans son art de l’estimation (auquel Karl Wiegers se réfère beaucoup, justement).

La quatrième partie évoque la mise en place de métriques. Le « Software metrics primer » du chapitre 12 est encore une fois bien léger ! Le chapitre 13 sur les pièges à éviter est bien plus instructif.

La dernière partie traite du retour d’expérience. Tout d’abord via le chapitre 14 qui évoque les « best practices »… et renvoie vers le « Rapid Application Development » de Steve McConnell ! Le chapitre 15 enfin fait état des rétrospectives, mais ne sert guère que d’introduction au remarquable ouvrage de Norman Kerth !

Mon propos montre pas mal de frustration à la lecture de cet ouvrage ! C’est le lot des bons auteurs que l’on en attende toujours les meilleurs. Cet ouvrage n’est certes pas l’œuvre la plus marquante de Karl Wiegers, mais étant assez condensé, il pourra servir d’ouvrage introductif au chef de projet junior, car il renvoie utilement vers des textes plus complets.

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Référence complète : Practical Project Initiation, a handbook with tools – Karl E. Wiegers – Microsoft Press 2007 – EAN : 978 0 7356 2521 1

Practical Project Initiation: A Handbook with Tools


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Note de lecture : Managing Agile Projects, par Sanjiv Augustine

Note 6 ; Pour définir la « substance » de l’agile leadership…

Ecrire sur la gestion de projets agiles n’est pas chose facile, tant cette activité est difficile à définir en termes d’activités et de processus. Au lieu de cela, l’auteur a choisit d’évoquer le sujet sous l’angle des thèmes qui constituent le périmètre d’action de l’agile management.

Agile manager : Ce chapitre nous dévoile quelles sont les qualités que doit avoir l’agile manager, ainsi que les différences entre management et leadership.

Organic team : Deux chapitres traitent de la collaboration et de l’apprentissage (au sens de l’artisanat) eu sein des équipes agiles. On y évoque aussi l’émergence des communautés.

La Vision : L’un des rôles principaux du leader est de porter la vision du projet. Ce chapitre évoque la création et l’animation autour de cette Vision.

Les règles simples : Dans ce chapitre, on évoque les pratiques propres au management agile (backlog, release plan, etc.).

Information ouverte : L’une des valeurs essentielles de l’agilité est la communication. Ce chapitre traite des principes de communication applicables dans le cadre de l’agile management.

Touche légère : Le management agile passe par une ingérence la moins forte possible au sein des équipes, mais sans être totalement absent toutefois. Ce chapitre développe les actions possibles pour gérer une équipe en lui laissant l’initiative.

Le leadership adaptatif : Le feedback et l’adaptation sont un autre principe de l’agilité. Ce chapitre explique comment mettre en œuvre ces principes dans le management agile.

Effectuer la transition : Finalement, ce dernier chapitre traite du passage à l’agilité : quelles actions sont à mettre en œuvre, comment savoir si l’on est dans le bon chemin.

Au final, ce livre n’est pas grandiose, mais le sujet n’est pas facile. Je suis un peu resté sur ma faim, car le traitement du sujet manque de concret. La division en thèmes est une bonne idée, elle structure l’approche mieux que dans le livre de Jim Highsmith, et les liens vers d’autres références sont particulièrement pertinents. En bref, à l’époque le livre le plus utile sur le sujet. Aujourd’hui, je préfèrerais celui de Jurgen Appelo.

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Référence complète : Managing Agile Projects – Sanjiv Augustine – Prentice Hall 2005 – ISBN: 0-13-124071-4

Managing Agile Projects


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Note de lecture : Management 3.0, Leading agile developers, developing agile leaders, par Jurgen Appelo

Note : 8 ; Du lourd, comme disent les jeunes…

Encore un livre sur le management ! OK, sur le management agile, mais quand même… Eh bien, celui-ci est différent ! Comme le signalait Robert Martin dans son avant-propos, celui-ci contient le mot « eucaryote ». Plus sérieusement, il s’agit d’un aspect important et remarquable du livre : la façon dont il s’appuie sur un très important corpus de connaissances scientifiques. Je serais bien en peine de nommer ici très nombreuses théories auxquelles l’auteur se réfère, il y en a une bonne demi-douzaine à chaque chapitre. Je vais par contre essayer d’en donner un éclairage synthétique.

L’axe majeur du livre de Jurgen Appelo est que la gestion d’une communauté de personnes est un système complexe et qu’il doit être appréhendé en tant que tel, contrairement à beaucoup d’approches de management qui ont une vision réductionniste. L’auteur s’appuie donc sur les théories ayant trait à la gestion des systèmes complexes : théorie des jeux, théorie des systèmes dynamiques, émergence, etc… Il articule aussi sont propos sur 6 vues, ou 6 tentacules devrais-je dire, car Jurgen représente son approche du management à l’aide d’une sorte de pieuvre munie de 6 tentacules au bout desquelles se trouve un œil. La bestiole se prénomme « Martie » ! Nous avons donc :

  • Energize people
  • Empower teams
  • Align constraints
  • Develop compétences
  • Grow structure
  • Improve everything

Je ne vais pas développer ces différents thèmes. Si vous êtes curieux, vous lirez le livre. Chaque thème fait l’objet de 2 chapitres, l’un théorique, l’autre pratique. La différence entre les deux ne m’est pas toujours apparu évidente. Le point commun est que chaque chapitre est vraiment lourd, fort d’une quantité impressionnante d’information. Souvent trop. Bref, ce n’est pas un livre que l’on lit en dilettante. Heureusement, l’auteur fait preuve d’un grand sens de l’humour, ce qui associé à une réelle qualité d’écriture fait de ce texte un réel plaisir !

L’ouvrage est dense, je l’ai déjà dit. Il est émaillé d’illustrations, de dessins en fait, réalisés par l’auteur lui-même. Ils accentuent la touche d’humour. Je ne suis pas convaincu que l’on puisse tout retenir. Il s’agit de ces livres sur lesquels il faut revenir lorsque l’on souhaite trouver le moyen d’améliorer un point particulier. Le modèle à 6 points de vues est lui facile à mémoriser et peut servir d’axe directeur.

J’ai mis du temps à sortir ce livre de son étagère. A tord. Il est réellement étonnant. Il faut une dose de courage pour se plonger dedans, mais ça vaut le coup !

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Référence complète : Management 3.0, Leading agile developers, developing  agile leaders – Jurgen Appelo – Addison Wesley / Signature series 2010 – ISBN : 978-0-321-71247-9

Management 3.0: Leading Agile Developers, Developing Agile Leaders (Addison-Wesley Signature Series (Cohn))

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Note de lecture : Behind Closed Doors, secrets of great management, par Johanna Rothman & Esther Derby

Note : 6 ; Fortement concret, mais néanmoins décevant…

Evidemment, avec un titre, les attentes sont fortes ! Trop fortes, peut-être, car je dois m’avouer un peu déçu à la fin. Mais revenons au commencement : Behind closed doors est construit comme un recit, le recit d’un manager nommé Sam, arrivant dans une entreprise où il doit prendre en main une équipe formée d’une demi-douzaine de chefs de projets. Le corps du texte est formé de 7 chapitres, chacun représentant une semaine. Chaque semaine représente une étape majeure dans l’accomplissement de l’équipe et de Sam : apprendre à connaitre l’équipe, faire émerger l’ordre du chaos, construire l’équipe, gérer au jour le jour, découvrir les problèmes larvés, solidifier les capacités et s’arranger avec les réalités de la compagnie.

Finalement, les secrets dont il est question gravitent tous autour de la gestion des personnes. Il rapellent en cela l’ouvrage de Stephen Covey ou les outils promus lors des formations Krauthammer. Certes, ils ont de la valeur, mais de là à appeler cela des secrets…

La dernière partie (35 pages) est constituée de fiches pratiques autour des éléments mis en avant lors des 7 chapitres précédents. Il s’agit là d’une référence fort pratique, un véritable condensé d’expertise.

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Référence complète : Behind Closed Doors, secrets of great management – Johanna Rothman & Esther Derby – The Pragmatic Bookshelf 2005 – ISBN: 0-9766940-2-6

Behind Closed Doors: Secrets of Great Management


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Note de lecture : Manage it ! Your guide to modern, pragmatic project management, par Johanna Rothman

Note : 9 ; Une impressionnante somme d’expérience de gestion de projet

Johanna Rothman n’est pas seulement un chef de projet avec une longue expérience du métier, c’est également une experte qui s’est élevée fort haut en compétence dans ce métier. Ce livre reflète parfaitement toute la valeur et le savoir-faire de l’auteur et le fruit est tout bonnement impressionnant. Si « JR » comme elle-même se surnomme elle-même a produit un texte indépendant du type de processus emprunté, elle tend toutefois, et cela est explicite dans le texte, vers des processus de type agile. N’espérez pas avaler ce volume en un week-end, car au-delà de ses 340 pages, le texte est dense et ne se laisse pas avaler facilement !

Le plan est découpé en 16 chapitres. Je ne les énumérerais pas tous, mais ils couvrent l’ensemble des activités et des contextes auxquels peut être confronté le chef de projet : lancement de projet, planification, suivi, spécifications et tests, animation d’équipes et de réunions, gestion d’un sous-traitant, d’équipe off-shore ou simplement reparties sur plusieurs sites, etc… Sur chaque sujet, l’auteur pointe ce qui est important et ce qui ne l’est pas, elle indique la voie à suivre, ou du moins ce qui est sa voie et n’hésite pas à nous fournir des guides, des exemples, etc.. Souvent JR évoque sa propre expérience pour étayer son propos, mais elle nous gratifie aussi de nombreux témoignages de tiers.

La gestion de projet est un sujet difficile à traiter et souvent mal traité. Ce volume représente ce que j’ai vu de mieux sur le sujet, sans contestation possibles. Il devrait rester sur le dessus de votre bureau et en tout cas restera à souvent à ma portée. Il n’en reste pas moins que le livre s’adresse davantage au chef de projet déjà en place, qui trouvera naturellement ses repères par rapport au texte, qu’au chef de projet en devenir pour lequel le propos sera difficile à raccrocher à la réalité.

Un livre à ne manquer sous aucun prétexte.

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Référence complète : Manage it ! Your guide to modern, pragmatic project management – Johanna Rothman – The pragmatic Bookshelf 2007 – ISBN : 0-9787392-4-8 ; EAN : 978 0 9787392 4 9

Manage It!: Your Guide to Modern, Pragmatic Project Management


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Note de lecture : Le management pour les nuls, par Bob Nelson & Peter Economy

Note : 8 ; Non, en fait il n’est pas nul du tout !

Une véritable surprise, ce livre. Si un ancien collègue ne me l’avait conseillé, je ne me serai jamais arrêté dessus. Les auteurs sont très aguerris sur le management, et le texte s’attache à ce qui est important, la gestion des hommes, leur motivation, la délégation de travail, le leadership, etc.. Les techniques de suivi en tout genre qui font les choux gras de bien d’autres ouvrages de moindre qualité n’ont pas leur place ici. Outre la remarquable pertinence du propos, le livre recèle deux qualités importantes : le texte est bien écrit, facile à lire, passionnant même. La seconde qualité du livre est de couvrir de façon volontariste les différentes facettes du management, dont le licenciement, les aspects politiques et la budgétisation, entre autre exemple.

Il y a peu de méchantes choses à dire sur cet excellent ouvrage qui permet, outre sa lecture linéaire, une utilisation en ouvrage de référence, eut égard au découpage en nombreux chapitres (23 en tout) et aux nombreuses « check-lists » et autres encadrés. Ah, si ! Une chose tout de même : le texte aurait pu être mieux adapté au contexte français sur certains points ; le chapitre sur le licenciement aurait pu (entre autre) être mieux adapté au contexte français.

Le Management pour les nuls

Référence complète : Le management pour les nuls – Bob Nelson & Peter Economy – First Editions 2004 (V.O. : Management for dummies – Wiley Publishing 2001) – ISBN : 2-87691-952-4

Le Management pour les Nuls


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