Note de lecture : Free ! Comment marche l’économie du gratuit, par Chris Anderson

Note : 6 ; Pas assez abouti pour faire vraiment référence mais de nombreuses pépites … et des exemples qui mériteraient une édition rafraîchie !

Décortiquer le, ou plutôt les modèles du gratuit, expliquer pourquoi il est viable et même inéluctable, voilà l’objectif affiché de ce livre.

D’abord il y a le « vieux gratuit » et le « nouveau gratuit ». Le vieux gratuit, c’est du faux gratuit, dissimulé dans le prix d’achat d’un autre produit ou d’un service. Cela existe toujours, par exemple avec les abonnements mobiles qui « offrent » un téléphone gratuit. Le nouveau gratuit, c’est du vrai gratuit, où la rémunération s’effectue autrement. Pour l’auteur, la clé est ce qu’il appelle les marchés d’abondance, ceux dont les ressources sont tellement importantes qu’elles réduisent les coûts marginaux à leur plus simple expression. Dans cette configuration, pourquoi ne pas simplifier encore et fixer le prix à zéro plutôt qu’à « proche de zéro » ? Il y a une grande différence entre zéro et le dernier centime, comme nous l’a montré Dan Ariely. Le dernier centime continue d’appeler une réflexion, un coût de transaction mental. Aujourd’hui, le coût marginal proche de zéro est poussé à toute vitesse par le numérique : coût du stockage en chute libre, augmentation continue de la bande passante des réseaux et coût de traitement qui continuent de suivre la loi de Moore (qui ne vient pas de Moore comme nous l’apprend l’auteur).
Le modèle gratuit le plus connu est le « freemium » où seule une petite fraction des clients paient. Le gratuit étant là pour élargir l’audience et donc les payeurs potentiels. En annexe, l’auteur nous donne des chiffres du « bon taux de conversion » pour ce modèle.

Le second grand modèle est celui où le gratuit permet de vendre autre chose. Les deux grands sous-modèles sont l’open-source et le domaine de la musique. Dans l’open-source, c’est un bien non-monétaire qui est vendu : la réputation. Cette réputation permet de vendre des services à tarif premium, par exemple. Concernant la musique, l’auteur évoque le paradoxe du piratage, où celui-ci permet d’améliorer la visibilité des artistes et la vente, non pas de disques mais de concerts et de produits dérivés. Un paradoxe qu’il illustre aussi avec le piratage des produits de luxe en Chine. Ceux-ci servent de produits d’appel ou de substitution aux personnes n’ayant pas (encore) les moyens de se payer les originaux tout en conservant une bonne visibilité aux marques.

Le texte de Chris Anderson nous apprend des choses, en clarifie certaines autres et nous présente des analyses intéressantes des différents modèles. Ce n’est pas non plus la bible définitive sur le sujet. Même si le ratio d’informations neuves n’est pas fantastique, l’auteur sait bien écrire et nous dispense nombre d’exemples pertinents (y compris concernant son magazine : Wired).

Free ! Comment marche l'économie du gratuit, par Chris Anderson

Référence complète : Free ! : Comment marche l’économie du gratuit – Chris Anderson – Flammarion 2014 (V.O. : Free: The Future of a Radical Price ; Random House Business 2009 ; ISBN : 9781905211470) – ISBN : 978 2 0813 9052 2

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