Note : 6 ; Juste une nouvelle édition actualisée et améliorée dans les idées développées dans le précédant ouvrage
J’ai une habitude, probablement détestable : je pénalise d’un point les secondes éditions qui sont justes aussi bonnes que les premières éditions ! Cette seconde édition de « My Job Went to India », car c’est bien de cela qu’il s’agit même si le titre a changé, subit cette règle de plein fouet. Comme nous allons le voir, si l’évolution du texte va au-delà du cosmétique, c’est surtout le changement de titre qui reflète mieux l’intention première du propos.
A format équivalent, cette nouvelle version, avec près de 200 pages en accuse 20 de plus que l’opus précédent. 5 nouveaux items sont apparus et 4 ont disparus (ceux du dernier chapitre), un bilan qui passe donc de 52 à 53 items. On retrouve les mêmes chapitres que précédemment, à l’exception du dernier qui a disparu. Donc, c’est 5 chapitres au lieu de 6. La première partie « choose your market » comporte 10 items au lieu de 9 précédemment, mais avec quelques changements. Mon item « à emporter » est le n° 4 : Be the worst ! Comme le disait Miles Davis, pour progresser, il faut choisir le groupe où l’on sera le moins bon joueur !
La seconde partie « investing in your product » contient 8 items, soit le même nombre que précédemment, mais avec un second item qui a subtilement changé de titre. Il n’y a pas vraiment d’item qui ait attiré mon attention en particulier, sauf peut-être le couple find a mentor / be a mentor. Mais par ailleurs ils me paraissent tellement évidents. La troisième partie est forte de 14 items. Il nous parle d’exécuter (les tâches, bien sûr). Sans ambiguïté, mon item préféré est le 21 : Learn to love maintenance. Car tout le monde (ou presque) aime créer depuis zéro, ce qui est facile. Reprendre un projet, l’améliorer et le ramener dans les rails, c’est la vraie vie, c’est difficile, et c’est vraiment quelque chose qui mérite qu’on en soit fier quand on y arrive.
La 4ème partie évoque le marketing, et nous avons droit à 11 items pour cela, tout comme l’édition précédente. Certes, savoir « se marqueter » est nécessaire, indispensable, même. Mais aucun des items de cette partie ne pointe suffisamment la tête pour figurer dans ma liste « à emporter ». Enfin la 5ème partie nous propose de maintenir notre avantage, en 10 items, soit 3 de plus que dans l’édition précédente, et ceux-ci sont nouveaux. Cette partie nous invite à prendre du recul et à réfléchir vers où nous allons. L’auteur nous assène abruptement : si nous n’avançons pas, si nous ne nous remettons pas en question, nous sommes déjà obsolètes. Nous n’avons d’autres choix que d’avancer et en prenant les commandes de notre destinée plutôt que d’en être les passagers. Bien vu.
Le texte n’est pas décevant, ce n’est pas non plus juste le même contenu dans une couverture redessinée. Le texte de bon nombre d’items a aussi subtilement changé. En fait, c’est surtout le « focus » du livre qui s’est affiné. Plutôt que de se concentrer sur le « comment sauver son emploi face à l’offshore », l’auteur se concentre plus sur « comment faire une carrière remarquable », ce qui était finalement déjà l’objectif caché de la 1ère édition.
Une nouvelle mouture donc pas extrêmement différente, mais certainement très légèrement meilleure que la 1ère édition.
Référence complète : The Passionate Programmer, Creating a remarkable career in software development – Chad Fowler – Pragmatic Bookshelf 2009 – ISBN: 1-9344356-4; EAN13: 13 978 1 934356 34 0