Note de lecture : Rupture Douce saison 03, par Laurent Sarrazin edt.

Note : 4 ; Une consistance du contenu en progrès.

Mes attentes pour ce nouvel opus ne se situaient pas très haut, je dois dire. Et oui, de nouveau je dois constater une certaine disparité entre les textes. Tous ne sont pas bien écrits, et tous ne traitent pas de sujets qui résonnent en moi. On y croise aussi plus de fautes d’orthographes que l’on ne s’y attendrait. Malgré tout cela, dans ce volume de près de 400 pages, il se trouve bien plus de textes sur lesquels je me suis arrêté (et où j’ai appris quelque chose) que je m’y serais attendu. Plutôt que de passer en revue l’ensemble, je vais évoquer ceux-ci.

Le chacal et la girafe d’Éric Bezancon est une simple et bonne introduction de Marshall Rosenberg. Ce n’est probablement pas une prose d’anthologie, mais il explique simplement en quelques pages les étapes OSBD. De quoi se sentir mieux armer au bout de quelques pages, puis de souhaiter s’attaquer à l’excellent « les mots sont des fenêtres » écrit par le maître. Mon ami Vincent Daviet a commis un très bon mariage entre théâtre d’improvisation et agilité. Outre qu’il introduit brillamment les préceptes de cette pratique il nous aide à appréhender les fils qui la relie à l’agilité. Bien joué. Là aussi on pourra poursuivre le plaisir par la lecture de « improving agile team » non cité ici car c’est une référence que j’avais partagée avec Vincent postérieurement à l’écriture de son texte.

J’ai adoré le récit de Nicolas Deverge sur sa mise en œuvre du Lean Startup : le vécu, cela sonne toujours mieux et l’histoire est racontée avec talent. Succès et ratages (dont il ne se cache pas) nous apprenent tous deux des choses. Un texte qui change de ceux qui vantent combien l’auteur est grand et fort… La regrettée Bernadette Lecerf-Thomas nous livre une introduction aux neuro-sciences. Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleurs texte que l’on puisse trouver, mais je le considère un peu comme un bonus. Et la aussi, le rapport volume / information est des plus favorables.

Puisque l’on parle de story-telling, les « vilains petits canards » de Sylvain Loubradou en est un sacré morceau ! On entre ici dans le domaine des oragnisations libérées. Deux ou trois textes comme celui-ci suffisent à justifier le livre en entier. En fait, ce texte seul suffit peut-être ! Le « second life you » de Jean-Yves Reynaud n’est pas un texte fantastique. En fait je trouve qu’il sert trop à vendre les prestations de l’auteur, ce qui me donne toujours des boutons, mais là encore on pourra lire ce texte en tant qu’introduction au livre d’Alexander Osterwalder. Ce n’est donc pas du temps de perdu.

Enfin Fanny Walter nous parle d’Innovation Jugaad. Oui, encore un auteur qui roule les épaules, et cela je pourrais m’en passer. Mais grâce à ces quelques pasges, je peux enfin comprendre les principes fondateurs de cette pratique dont j’entends parler depuis maintenant quelques années.

Au final ce volume 3 est une assez bonne surprise, bien que le taux de textes qui ne méritent pas la lecture reste important. Le thème dominant est l’introduction à des pratiques. A ce titre, même si la qualité de rédaction est inégale, on est plutôt bien servis !

Rupture Douce saison 03, par Laurent Sarrazin edt.

Référence complète : Rupture Douce, saison 03 – Laurent Sarrazin edt. – Lulu 2014 – ASIN : B00QJ0REE0

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