Note : 4 ; Une matière finalement un peu légère issue de retours d’expérience
Voici un livre qui ne sera pas un trop gros investissement en temps : écrit par l’un des collègues (et occasionnel co-auteur) de Henrik Kniberg chez Crisp, ce texte ne compte que 110 pages !
Le cœur du texte est composé de 4 chapitres qui sont autant d’études de cas, qui couvrent les 95 pages de la partie principale de l’opuscule ! En plus de ces 4 chapitres, les 20 premières pages constituent une introduction aux nouveaux-venus. Le titre « you hold the keys of your future » est assez significatif du contenu. Les principes du Kanban y sont présentées très clairement, mais l’essentiel de ce chapitre tourne autour des mécanismes d’amélioration continue qui sont au cœur de la pensée Kanban (et de la pensée Lean par extension). Malgré l’avertissement de l’auteur signifiant que ce chapitre peut être sauté, je pense au contraire qu’il vaut le détour !
La première étude de cas occupe donc le chapitre 2. Avec plus de 30 pages, c’est le plus long chapitre du livre. Le thème de cette étude de cas « Enterprise Kanban : improve the full value chain » est un Kanban produit, partant de l’idée jusqu’à la mise en production. Mais ce n’est pas tant le Kanban lui-même que les changements de processus qu’il engendre qui sont le thème de cette partie, avec plus spécialement un focus sur le lead time et comment une organisation différente permet de réduire celui-ci de manière drastique. La lecture de ce chapitre présente quelque intérêt, mais pas autant que je m’y attendais.
Avec le chapitre 3, « Kanban in Change Management », on évoque la question de la visibilité et du focus, nécessaire ici pour sortir une équipe de l’ornière. C’est un chapitre court, terminé en une dizaine de pages. Honnêtement, je n’ai pas la sensation d’y avoir appris grand chose.
Le chapitre 4 est fort d’une quinzaine de pages et évoque le cas d’un projet qui déraille et perd la confiance des utilisateurs. Il n’est pas sans me rappeler des situations où l’on m’appelle, ni les actions que je met en œuvre. Il y est finalement peu question de Kanban (et c’est probablement une bonne chose), et plus de petites améliorations ciblées et de focus sur la qualité. C’est assez rafraichissant.
Le dernier chapitre s’intéresse à l’utilisation de Kanban pour une équipe support en dehors de l’IT. C’est finalement un cas d’usage sur mesure. L point d’orgue de ce chapitre d’une dizaine de pages est le cas des petits développements opérés avec le développeur qui vient s’asseoir à côté des utilisateurs.
Avant de refermer le livre, il n’est pas inutile de s’intéresser à l’annexe d’une dizaine de pages : elle évoque le « A3 concept », l’outil utilisé lors du chapitre 2. Cette pratique fait une bonne idée « à emporter » pour ce texte.
Je n’en suis pas à regretté mon achat ni le temps passé à lecture, mais ce livre est assurément une déception. Certes, il montre par l’exemple des idées et des concepts de Kanban. Mais il est très descriptif et l’auteur y est plutôt transparent. Je ne repars pas de là avec un nouvel éclairage sur Kanban, seulement quelques histoires relativement bonnes.
Référence complète : Real-World Kanban, Do less, accomplish more with Lean thinking – Mattias Skarin – Pragmatic Bookshelf 2015 – ISBN : 978 1 68050 077 6
Hi thaanks for posting this
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