Cela faisait déjà un petit moment que je pensais à ma petite soirée mégalo à moi. Oh, surprise, elle a fini par avoir lieu ! Nous nous sommes donc retrouvé ce Jeudi 29 Janvier chez Zenika autour de ce thème. Cette fois, ce ne sont pas les intempéries, mais une grève inopinée des transports qui ont eu raison de l’enthousiasme de 2/3 des inscrits. Heureusement pour nous le format d’atelier que nous proposions se prêtait bien à un groupe plutôt restreint, une vingtaine de personnes.
Bon, c’est ma soirée, c’est donc à moi de faire l’ouverture !
Pas de répit pour les braves, on enchaines avec les propositions et les choix de sujets !
La place de marché
Visiblement, choisir un sujet avec lequel on veut en finir n’est pas un problème.

Nous allons former 3 groupes dont les sujets seront finalement :
- En finir avec le PO
- En finir avec les Sprints
- En finir avec les estimations
Première mission : produire un teaser sur son sujet !

Teasing, teasing
Les séquences duraient toutes 20 minutes. Cela peut paraitre long pour produire un teasing d’une minute ou moins, mais il fallait compter sur l’échauffement ! Les résultats sont timides, avec quelques bonnes idée :
- Un sprint, c’est un mini cycle en V !
- Un rôle de PO, c’est déjà fragmenter l’équipe.

Tout ca reste bien timide. Dans la forme, les équipes théatralisent différemment leurs présentations. On clos cette première partie par un petit perfection game.

Construire une mind-map
Cette seconde séquence durait également 20 minutes. Chaque équipe ayant pour mission de développer les idées initiées pour le teaser.

Voyons les résultats obtenus.
En finir avec le Product Owner
Plus de questions que de réponses à la fin du temps imparti. De bonnes questions de toute évidence, le temps ayant manqué pour aller plus loin.
L’équipe a probablement laissé échapper certaines idées :
- Product Owner versus Product Ownership. Je suis même étonné que le groupe ait laissé échappé celui-là…
- Les antagonismes et la déresponsabilisation que peuvent entrainer cette ségrégation des rôles.
La tendance de voir aujourd’hui ce rôle de PO comme celui d’un analyste et retourner ainsi à l’ancien modèle. Mais en gardant la conscience tranquille car le rôle est occupé !
Bref, il y avait quand même de quoi dire. J’avais traité le sujet il y a déjà un moment. Mais il est vrai que pour écrire un post, je m’accorde bien plus que 20 minutes !

En finir avec les Sprints
L’équipe a relevé quelques points tout à fait pertinents, comme l’essoufflement inhérent à cette pratique, le problème d’être « figé » sur une période de temps. Même si le « le sprint, si j’en fais je suis agile, non ? » est précisément la logique que j’essaie de combattre. Il n’en reste pas moins une matière première intéressante.
De mon côté, je crois que j’aurais aussi appuyé sur le côté « stock » inhérent à la préparation du travail et à la démonstration d’une quantité de travail sur une période de temps, fut-elle courte. Sans oublié « l’overhead » corrolaire de ce stock (durée du planning meeting meetin, de la démo…) ainsi que le délai induit pour avoir du feedback.
Je n’ai pas encore traité ce sujet dans ma série de posts. Peut-être le ferais-je cet été ?

En finir avec les estimations
On a de quoi se régaler avec ce sujet, qui est au coeur du mouvement « no estimates ». Un point qui n’a pas échappé à cette équipe.
L’illusion de visibilité inhérent aux estimations a bien été vu par l’équipe, bien qu’elle n’ait pas poursuivi sa reflexion vers le rejet de responsabilité vers l’équipe de réalisation qui est souvent lié.
Dans le même ordre d’idée, la notion « d’engagement » a été accrochée. On s’est toutefois arrêté là en proposant comme substitut l’observation du réalisé, alors que c’est la notion même de « quantité » contre laquelle il faut lutter.
C’est également un sujet que j’avais abordé, assez récemment pour celui-ci.

Et alors ?
Mon analyse des travaux peut paraitre critique. Mais il est dans ma nature d’être exigeant, je le suis d’ailleurs aussi avec moi-même ! Mais si je remonte au moins quelque points sur lesquels il aurait été possible d’aller plus loin, il ne s’agit nullement d’une déception.

D’abord, il est assez facile pour moi d’identifier des points alors que je réfléchis sans limite de temps !
Ensuite, l’objectif de cette soirée était d’amorcer une reflexion. Un jeu auquel les 3 équipes se sont livrées ardemment. Les résultats sont probants et tout le monde a oeuvré à sortir du carcan des ides reçues.
Bravo !
Fin de soirée
Le buffet clôturant la soirée était amplement mérité pour tout le monde. Déjà on évoque le ScrumDay 2015 qui fait maintenant plus que pointer le bout de son nez…
