Stoos Connect, ce 25 Janvier, était la première conférence de ce mouvement naissant qui s’appelle (justement) “Stoos”. J’ai eu l’occasion d’en parler brièvement. C’est le “stops satellite” d’Amsterdam qui est à l’origine de ce rassemblement, en grande partie virtuel.
Nous étions simplement une dizaine rassemblés à La Cantine pour suivre la conférence en livestream.
Un grand merci à La Cantine pour nous avoir accueillis et avoir rendu ses horaires quelque peu élastiques pour nous (on a terminé après 21h30). Merci surtout à Oana Juncu qui est à l’origine de cette initiative et à rendu cela possible avec l’aide d’ut7. Je m’en voudrais d’oublier Yannick Grenzinger qui a de son côté déployer beaucoup d’effort pour aussi trouver un lieu d’accueil.
Vous trouverez le programme de la conférence ici.
Le mouvement est jeune, cela se voit. Nous avons commencés à 9 rassemblés autour de l’écran de retransmission. Pour ma part, je suis encore en “mode curieux”, car si l’idée d’impulser un nouvel élan à l’agilité vers le management en s’appuyant sur le Management 3.0 de Jurgen Apello ou le Radical Management de Steve Dening semble intéressante, les axes d’avancée ne sont pas clairs pour moi aujourd’hui. Je me suis aperçu que je ne suis pas le seul à être venu au livestream dans cet état d’esprit. Cela peut changer, nous verrons bien.
La qualité des interventions était assez variable, je n’ai pas pris de note consistante pour tous les intervenants, ne soyez pas surpris de voir des trous par rapport au programme. Beaucoup de trous. Mais bon, après tout, vous n’aviez qu’à venir. J’ai aussi trouvé que beaucoup des interventions étaient des speech “motivationnels”.
Ce premier meeting était découpé en 4 sessions d’une durée d’une heure à une heure trente, chacune regroupant 3 à 4 orateurs.
Session 1
Daniel Pink
Daniel Pink nous parle des challenges de ce siècle pour le management. Depuis la fin du 19ème siècle, le management était le règne de l’esprit analytique, linéaire, bref la prédominance du cerveau gauche. Mais l’automatisation aidant et plus encore le développement des outils informatiques ont fait basculé cette prédominance. Ce qui est arrivé avec l’industrialisation, la délocalisation du travail, est aussi arrivé aux cols blancs: le travail de routine se déplace d’occident vers les pays émergents. Ainsi l’ère industrielle a basculé une grande partie du travail manuel vers les machines. L’ère de l’information a basculé une grande partie du travail intellectuel de routine vers les machines ou les pays à faible coûts.
Comment réorganiser nos entreprise pour prendre en compte cette réalité ? Nous le faisons en misant d’avantage sur les aspects plus conceptuels et plus créatifs, justement l’aspect qui ne peut être automatisé facilement.
Le challenge du management est de permettre aux entreprises de basculer vers la valorisation des aspects conceptuels et créatifs. Le management est la technologie pour piloter cela. Pour Daniel Pink en effet, le management est une technologie qui date d’ailleurs de 1850 ! Elle est là pour permettre d’obtenir ce que l’entreprise désire, de la façon dont elle désire que cela soit fait. Aujourd’hui, on a d’avantage besoin d’obtenir l’engagement des personnes, une chose que cette technologie n’est pas à même d’obtenir. L’engagement ne peut pas se piloter, il peut s’obtenir par le “self direction”. tel est le challenge du 21ème siècle.
Niels Pflaeging : Why management is dispensable ?
Pour Niels Pflaeging, le management et la présence de managers sont deux choses différentes. Il oppose l’approche Tayloriste “Une bonne façon de faire les choses” où la travail se divise entre ceux qui pensent et ceux qui exécutent, à une organisation en réseau “power free” qui ne nécessite pas d’être gérée. La chose la plus difficile ? Aider les gens à se débarrasser de leurs propres frustrations !
J’avoue ne pas avoir été convaincu par cette vision simpliste. En fait, le discours me semble même réducteur quand à l’approche de Taylor. Cela m’a finalement surtout donné envie de lire Taylor…
Peter Vander Auwera : Corporate Rebels United : The start of a corporate spring ?
Peter Vander Auwera nous parle de l’émergence d’un mouvement de 200 personnes organisées en “"pods, les corporate rebels united. Ce mouvement a pris son origine par le biais de l’ouvrage de Dave Gray ”The Connected Company“. En tant que rebelles, ce groupe de personne a décidé de se regrouper en tribu afin de croiser leurs idée, se soutenir et infecter leurs organisations respectives avec leurs idées nouvelles. Le mouvement trouve sa source chez Alcatel-Lucent et chez Swift, dans le cadre de l’initiative innotribe.
A l’image des agilites, les rebelles se sont taillé les veines pour signer de leur sang un manifeste à leur goût:
Relentlessly
Challenging he status quo
Breaking the rules
Saying the unsaid
Spreading the innovation virus
Seeding Tribal energy
With no fear
With a cause to do good
Leading by Being from our True Selves
Going after the un-named quality
Relentlessly
Bien que ce ne fut pas ce qui a été présenté lors du Stoos Connect, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter le Prezzi de Peter Vander Auwera, réalisé pour le premier meeting des corporate rebelles le 22 Juin 2012. C’est plein d’énergie, d’idées et d’enthousiasme, mais aussi pas très clair, à l’image du mouvement.
Le mouvement se veut orienté vers l’action et vers un impact visible sur le business, avec des idées inspirées du Lean et du 6 Sigma. Pour rendre tout ceci un peu moins nébuleux, la communauté a énoncé 20 principes. Je ne vais pas les énoncer ici, vous pouvez vous rendre sur le site des Corporate Rebels pour en savoir plus.
Bref, les corporates rebels, ça a l’air bien mais en de nombreux aspects à l’image de ce premier Stoos Connect : comme je l’ai dit, pas très très clair.
Je vais arrêter ma prose pour aujourd’hui. Il nous reste 3 sessions à passer en revue (de manière plus ou moins détaillée). Bref, il y a quelques posts à venir sur le sujet.