Note : 2 ; Un gros pavé ennuyeux, mal construit et au contenu hétéroclite
Encore un gros pavé sur XML à 800 pages ! Le contenu de celui-ci est quelque peu hétéroclite : DTD, HTML et CSS, XPath et XSLT, mais aussi DOM, API SAX ! Ensuite, bien entendu XML Schéma et pour faire bonne mesure, les XLinks, l’accès aux bases de données puis les fameuses études de cas. Ce programme un peu décousu me laisse un peu perplexe de prime abord !
La logique du livre est difficile à suivre : après deux chapitres d’adressant aux grands débutants sur XML (mais quand même complets avec des choses sur la gestion des espaces, des encodages et des instructions de traitement, par exemple !) les auteurs abordent directement HTML et le rendu de XML en HTML via CSS ! Tout ceci va nous occuper durant 135 pages, avant d’attaquer les choses sérieuses : XSLT !
Ce sont deux chapitres et un peu moins de 100 pages qui sont consacrés à XSLT (et XPath). Le sujet est complexe et cette introduction ne saurait rivaliser avec l’ouvrage de référence de Michael Kay. Il n’en a probablement pas l’ambition ni hélas l’utilité. Le sujet est traité de manière superficielle, il suffira surement à un « hello world » perfectionné mais on touchera les limites du texte très rapidement.
Exit XSLT, bienvenue DOM et SAX ! Là encore, les 70 pages consacrées à ces deux chapitres sont surtout destinés à donner un verni culturel plus qu’une connaissance opérationnelle. Du cocq à l’âne, ou plutôt du SAX aux namespaces, il ne semble y avoir qu’un pas que franchissent allègrement les auteurs pour notre plus grand désarrois. Mais on est bien sûr aussi un peu obligé d’en expliquer le fonctionnement dans XSLT. Pourquoi ne pas avoir mis cela dans la continuité de la partie qui lui était consacrée ?
Encore un changement de direction inopiné : nous voici arrivé à la DTD. Globalement on y trouve à peu près ce dont on a besoin. Le chapitre 10 qui lui fait suite est cette fois logiquement consacré à XML schéma, mais c’est cette fois un peu rapide. Ces deux chapitres sont complétés par un chapitre dédié à des compléments d’information, nottament les entités.
Le chapitre 12 est un peu une surprise : il est consacré aux XPointers. Mais pourquoi y avoir mélangé les hyperliens HTML ? Globalement, il ne restera pas dans les annales. Le chapitre 13 se veut aussi un aspect avancé : XML et les bases de données. Ca tire un peu dans tous les sens avec de l’ADO, du Vidual Basic, du stockage dans SQL Server ou dans Oracle. On aurait pu économiser du papier. Le chapitre 14 qui lui fait suite sur les « autres usages du XML » est presque pire, on y parle sérialisation, XML-RPC et RDF. C’est très brouillon
Cette partie ne m’a pas laissé un goût excellent. Certes, on a du matériel à en retiré, mais il n’y a pas de logique ni d’homogéneité. Qu’en sera-t-il des 3 études de cas qui couvrent les 120 pages suivantes ?
La première étude de cas est « gentille » et complètement hors du temps : des fichiers XML couvertis en HTML à l’aide de feuilles de style XSLT. Gentil, je vous dit. Mais c’est tout. Et surtout, pas très utile.
La seconde étude de cas est plus conséquente. C’est une application de type « bulletin board ». Là aussi à base de XML qui produit du HTML, mais pour le coup on essaie d’y construire une architecture applicative.. Mais tout cela est quand même truffé de spécificités Microsoft !
La troisième étude de cas est orientée B2B. Au moins ça change un peu, mais là aussi je n’ai pas été convaincu.
Pour terminer on a droit à un lot tout à fait impressionnant d’annexes. On en prend pour 120 pages, et il y a un peu de tout (y compris un « tutorial » Javascript !). Je ne sais pas si ça compense la relative médiocrité du pavé. Ou plutôt, mon opinion est que ce n’est pas le cas.
Référence complète : Initiation à XML, avec 3 études de cas détaillées – David Hunter, Curt Cagle, Dave Gibbons, Nikola Ozu, John Pinnock & Paul Spencer – Eyrolle 2001 (V.O. : Beginning XML ; Wrox Press 2000 ; ISBN : 1-861003-41-2) – ISBN : 2-212-09248-2