Note de lecture : The Art of Non-Conformity, par Chris Guillebeau

Note : 4 ; Où l’auteur parle de lui-même pour illustrer la non-conformité

Ceci est un « gourou-free » livre de développement personnel. Il se veut à la fois inspirant et pratique. Pour tout dire, il atteint effectivement ces buts à ce titre. Trouverez-vous pour autant vos marques en ces pages ? C’est ce que nous allons explorer maintenant.

L’ouvrage est assez court. En format de poches couvrant environ 230 pages, il s’avale assez vite. Le texte est structuré en 3 parties pour un total de 12 chapitres. La première partie « the remarkable life » regroupe 4 d’entre-eux et couvre 80 pages. Cette première partie s’ouvre sur un premier chapitre qui doit vous permettre de déterminer si ce livre est bien pour vous. Le point d’orgue est les « 11 façons de « unremarkably average », dont les items sont parfois sévères. Mais l’auteur assume son point de vue. Au second chapitre c’est d’identifier notre vie non-conventionnelle que l’auteur propose. Pour cela il va s’appuyer sur ce qui sera le fil rouge du livre : il parle de lui-même. Disons tout net qu’à la longue c’est assez lassant, même si cela est au moins un peu intéressant. J’y ai bien aimé toutefois le « radical goal setting ».

Au chapitre 3, il est question de briser le mur de la peur. L’ouvrage datant un peu, il convient de se demander si l’admiration affichée de l’auteur pour Lance Armstrong reste toujours aussi pertinente… Rien de transcendant toutefois dans ce chapitre où pour une fois Chris Guillebeau raconte plus l’histoire d’autres personnes que la sienne. Cette première partie se referme sur un chapitre qui nous invite à combattre l’autorité. Il s’agit ici des « gatekeepers », les no-men qui cherchent à nous ramener vers la normalité. Si le propos n’ébauche que quelques stratégies, le propos a le mérite de faire réfléchir.

La seconde partie « reclaiming work » contient également 4 chapitres pour un nombre de pages équivalent à la première partie. Dans « compétence is your security », l’auteur emprunte un parti-pris assez fort : la voie est d’être un entrepreneur indépendant et nomade. Retour à son histoire et à son cas particulier. Même s’il s’en défend, lui ressembler me semble un angle terriblement restrictif où je ne le suis pas. Cela continue dans « graduate school vs blogosphère » où il fustige l’efficacité du système éducatif au regard de son succès comme bloggeur. Il me semble à moi difficile d’en tirer une généralité.

Le pouvoir de votre petite armée, titre du chapitre 7 est plus constructif. Chris Guillebeau nous propose des stratégies pour mettre à contribution des supports, contributeurs ou collaborateurs. Il y a là des idées desquelles s’inspirer, car le titre du chapitre a des relents bien plus manichéens que la réalité du contenu. Un court chapitre dédié à l’aspect financier conclut cette seconde partie. Les principes sont assez simples, tels que ne pas faire de dettes (c’est vrai surtout pour les américains), opérer ses choix de dépense et budgéter ce que l’on consacre pour aider les autres !

Avec 4 chapitres sur 70 pages, la 3ème partie « The power of convergence » est du même acabit que les 2 précédentes. Le chapitre 9 aborde 2 thèmes paradoxaux : l’exclusion radicale, c’est-à-dire l’arrêt d’activités n’allant pas dans le sens de votre quête, et la recherche de l’abondance ! Une idée qui me laisse dubitatif. Le chapitre 10 me semble également faible, centré sur l’apologie du voyage. Cela marche bien pour l’auteur et il explique comment s’y prendre. Mais une fois encore Chris Guillebeau est trop centré sur lui-même.

Le chapitre 11, « your legacy starts now” fait prévue de plus de profondeur. L’auteur fait état des dangers du succès et nous propose de nous poser les bonnes questions pour construire notre héritage. En guise de conclusions, notre narrateur se dévoile en nous partageant ce qu’il juge des « idées dangereuses », qui constituent sans aucun doute ses croyances qui sont plus radicales que le reste du texte. Elles sont jugées impraticables par beaucoup mais peuvent faire réfléchir.

Ce n’est pas un livre grandiose. Il y a des choses à piocher plus qu’à inspirer. Au final, l’auteur centre le propos autour de lui-même ce qui a ses limites et finit par être lassant. Malgré des réflexions et des idées indéniablement intéressantes, je ne puis considérer cette lecture comme indispensable.

Référence complète : The Art of Non-Conformity – Chris Guillebeau – Perigee Book 2010 – ISBN: 978 0 399 53610 6

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