La gamification était bien le thème de cette nouvelle rencontre. Avec 2 interventions très enlevées.
Siffler en travaillant, avec Anna Livia Gomart-Cardin
Anna Livia nous vient du marketing du jeu video, et elle va décortiquer pour nous certains mécanismes du jeu ! Pour commencer, elle distingue 2 notions :
- « play » : sans règle
- « game » : avec des règles
Les raisons principales qui nous conduisent à jouer sont aussi au nombre de deux :
- On est très bon à ce jeu : on joue pour le plaisir, parce que cela met en avant nos compétences.
- Pour apprendre, acquérir des compétences ; pour une vision de soi une fois ces compétences acquises.
Le jeu, c’est également le fun. Il provient de la vision, du sens que l’on donne à notre travail. Les chants de marins symbolisent l’engagement, le plaisir de l’action. Ce sont 4 types de « fun » que distingue Ann Livia :
- « easy fun » : un moment sympa, facile.
- « hard fun » : des moments qui nous grandissent. C’est la raisons pour laquelle on peut faire des mots-croisés, par exemple.
- « fun social » : pour apprendre des autres
- « fun sérieux » : des apprentissages qui servent hors du contexte d jeu.

L’entreprise est un milieu différent, plus difficile. Il nécessite certaines règles. En effet, on va impliquer dans des jeux des collègues mais surtout des supérieurs hiérarchiques dont notre salaire dépend ! Livia nous propose 2 axes :
- Le « cercle magique » : On fait du lieu et du temps de jeu un espace où les règles du monde extérieur ne s’appliquent pas.
- Faire du « hors site », pratiquer les jeux dans un contexte différent pour signifier le changement de contexte.
Enfin l’oratrice nous expose comment le savoir-faire de la création de jeu peut aider à construire la vie et la progression professionnelle en entreprise. C’est l’attitude du « game designer ».
Tout d’abord, le parcours professionnel peut être conçu comme un parcours de jeu, avec des niveaux (débutant, régulier, enthousiaste), avec des moments de repos ménagés entre ces étapes.
Il faut aussi concevoir et prendre en compte l’échec, qui sera plus fréquent que le succès.
S’appliquer à aller vers une logique de volontariat.
Considérer la notion d’équité : il n’y a pas de hiérarchie dans le jeu.
Pourquoi les jeux sérieux, avec Raphael Goumot
La première réponse de Raphael est : créer une vision en fabriquant de la cohésion, et ainsi permettre la création d d’un plan d’action. Le jeu sérieux s’oppose au « blah blah meeting », il améliore la qualité de ce qui est produit et brise les biais cognitifs.

Les ateliers proposés par les jeux sérieux (la référence « gamestorming » en propose 80 !) permettent d’impliquer le client, de la faire participer pour qu’il apporte les éléments de réponse qu’il détient.
Au-delà d’organiser le travail en groupe, les jeux sérieux nous permettent de revenir à l’émotion, à visualiser et imaginer. Les relations entre les participants deviennent plus symétriques, ce qui nous permet de passer de la participation à la co-production.
Fin de soirée
Ce n’est pas très facile de transcrire l’énergie et la passion des 2 orateurs de la soirée. Sans parler du « fun » de Raphael qui s’est évertué de m’appeler « Stéphane » sans discontinuer.

Bref, venez au prochain Praoduct Tank ! Justement, c’est très bientôt…