Deux mois se sont écoulés depuis notre rendez-vous précédent chez Zenika. Nous voici de retour pour échanger sur les pratiques. Au menu : petit groupe, provisions de bouche en mode collaboratif, et des sujets qui restent à choisir !
SAFe, est plus que LESS ?
Premier sujet autour de SAFe, décidément, l’un des grands sujets du moment. Peut-être du fait de son adoption récente par JC Decaux ?
En dépit des retours très positifs de Lissa Adkins, je reste très dubitatif sur ce framework. Ce retour de formation SAFe correspond plus à l’idée que je m’en fais. Disons que je suis très dubitatif, mais j’entend aussi des choses positives de la part de gens que je respecte…
Yannick lui, voit un indiscutable avantage à SAFe : la possibilité qu’il ouvre de parler aux DSI ! Je suis hélas d’accord avec lui, mais pour une toute autre raison : C’est une sorte de perversion de l’agilité pour la transformer en un processus classique tel que l’apprécie nos vieilles DSI poussiéreuses (vous avez dit RUP ?). Pas étonnant qu’il gagne de l’attention.

Plus intéressant à mon gré, Vincent nous propose de déconstruire les pratiques de SAFe pour démontrer qu’elles sont effectivement utiles pour appliquer l’agilité à plus grande échelle. La démonstration est convaincante. Je pose toutefois la question : si les pratiques sont individuellement intéressantes et utiles, est-il besoin de les cimenter en un framework ?
Maintenant, on n’a finalement pas parlé du tout de LESS. Petite déception. Mais c’est sans doute parce que l’on ne savait pas en parler…
Hacker un projet pour l’agilifier
Le sujet sur le « hacking de projet agile » nous avait un peu intrigué par son intitulé. Un retour intéressant sur la manière de remettre un projet sur les rails avec des parties prenantes pas évidentes.

Mais il faut bien reconnaitre que nous n’avons pas été très inspiré pour échanger dessus. De quoi nous laisser le temps d’aborder le sujet proposé par Géraldine.
Est-il important d’avoir un objectif de Sprint ?
Oui, parfois c’est compliqué de faire rentrer le menu du sprint sous le chapeau d’un objectif ! Aussi est-il légitilme de se se poser la question : est-ce obligatoire ? Qu’est-ce qui se passe si on ne le fait pas ?
Certes, nous avons conclu qu’il est bien plus difficile pour le PO d’être capable d’exprimer cet objectif. Et parfois, ce n’est pas un, mais deux ou trois objectifs !

Mais nous avons aussi conclu que cet objectif de sprint apportait deux éléments très liés et complémentaires :
- Donner un sens à ce que l’on va accomplir dans le sprint. Pas seulement une liste de trucs à faire qui transforme l’équipe en ouvriers spécialisés, mais un vrai but !
- Permettre de co-construire la façon d’atteindre ce but, entre l’équipe et le PO. Nous parlons d’une dynamique et d’une relation différente. L’équipe n’est plus seulement le volet « réalisation », il s’implique et contribue au côté du PO sur le volet fonctionnel.
Cet objectif de sprint, finalement, n’est-ce pas un moyen d’obtenir les bonnes interactions entre les acteurs qui est la signature de l’agile ? « co-construction » restera le terme important de cette discussion.