Note : 4 ; Ennuyeux, mais à jour (en tout cas, au moment) !
Encore un ouvrage qui souffre du mal réccurent des livres français : un style pédant ! C’est toutefois un défaut dont on peut passer outre si le contenu est à la hauteur. Comme il est de coutume dans ce type de livre, les auteurs proposent une démarche projet de mise en place de GED. Celle-ci, exposée au chapitre 2, toutefois pose plus de question qu’elle ne propose de réponses.
Le chapitre 3 couvre les aspects « acquisition de documents », ce qui inclus encodages, typoes de documents, mais aussi : polices de caractères, formats de documents et d’images, OCR et types de compressions ! Il s’agit littérallement de l’état de l’art en la matière et le paysage est complet. Il faut dire que le chapitre fait quand même 60 pages…
Le chapitre 4 est tout aussi volumineux et couvre la chaine de traitements : indexations, langages de description, gestion de thésaurus et relations entre termes. En clair, il s’agit d’apporter une valeur sémantique exploitable au document. Sur les techniques, ce chapitre traite des indexations « à postériori » de type « full texte » et de la discrimination terminologique. Enfin, les aspects matériels tels que les technologies de stockages (primaires et secondaires) ainsi que les types et standards d’impression sont abordés ici.
C’est aux normes et aspects juridiques que le chapitre 5 est consacré. Les célèbres standards de structure des documents que sont SGML et DSSL (entre autres) sont succintement exposés. A cette occasion, les auteurs extrapolent le futur des applications Web, celles-ci étant dissimulées derrière les applications. Les aspects d’architecture, de répartition et autres datawarehouse sont également couverts ici. La détermination des besoins de sécurité, sauvegarde et encryptages avec des « approches standard » cloturent un chapitre encore une fois conséquent (70 pages).
C’est aux aspects collaboratifs (Groupware, Internet) et aux nouvelles technologies GED que le chapitre 6 est consacré. L’ISO 9000 est aussi abordé, mais de façon peu convaincante, il faut bien le dire…
Un tel ouvrage ne saurait être complet sans aborder les technologies avancées tels suq réseaux sémantiques, data mining et analyse linguistique. C’est le but du chapitre 7. Celui-ci est suivi d’un traitement de la gestion de contenu (le chapitre 8). C’est probablement pour se donner bonne conscience, tellement son traitement est pauvre.
Ce livre n’a pas de quoi soulever l’enthousiasme, mais as-t-on le choix ? La GED est un domaine sur lequel la littérature pratique est des plus pauvres, ce qui fait de ce livre le plus utile de sa catégorie.
Référence complète : La gestion électronique documentaire, 3ème édition – Jean-Yves Prax & Simon Larcher – Dunod 2004 – ISBN : 2-10-007891-7