Note 3 ; Le contenu est bien maigre…
Je m’en doutais un peu dès le départ en le tenant en main : le contenu serait vite lu. Ce fut bien le cas. Je pensais y trouver des éléments de style auxquels confronter mes propres idées, le bilan est pour le moins mitigé sur ce point. Au départ, l’ouvrage compte 180 avec une structure plutôt aérée et des cartoons humoristiques comme on aimerait en voir plus souvent. L’ensemble est découpé en 15 chapitres, eux-mêmes regroupés en 4 parties. Disons que c’est un bon point de départ.
La première partie « surface level improvements » compte 6 chapitres sur 60 pages. Elle ne parle que de choses simples, pourtant je l’ai trouvée plutôt pas mal. Les sujets qui y sont traités sont principalement nommages, indentation (et mise en page au sens large) et commentaires. J’adhère à beaucoup des idées, mais pas toutes. Les développements autour des commentaires sont probablement les plus intéressants que j’ai pu lire.
La seconde partie « simplifying loops and logic » est développée sur 3 chapitres totalisant un peu moins de 40 pages. On y parle ici de lisibilité du code via le découpage des méthodes ou la simplification des expressions. Certains sujets sont à la limité des questions de lisibilité et touchent plutôt la qualité. Les points abordés le sont bien, mais le sujet n’est plus neuf car il est le pain quotidien des pratiquants du refactoring.
En troisième partie « reorganizing your code », c’est en 35 pages sur 4 chapitres que les auteurs traitent du refactoring à plus grande échelle. La lecture et les exemples sont loin d’être palpitants et l’on peut même dire que le traitement du sujet en est largement superficiel. On préfèrera nettement la lecture du « refactoring to patterns » de Joshua Kerievsky à ce sujet !
La troisième partie « selected topics » est forte de 2 chapitres couvrant 30 pages. Le premier traite de la testabilité et de l’écriture des tests unitaire, là aussi un sujet bien mieux traité dans de nombreux ouvrages, tandis que le chapitre suivant est une sorte d’étude de cas qui ne restera pas gravé dans ma mémoire.
Au final, on peut considérer que ce livre est une sympathique, mais peu consistante distraction. Les illustrations qui émaillent le livre ajoutent à l’agrément. Il reste bien léger et à part les aspects traitant des commentaires, je n’en garderais pas grand chose. Vous pouvez passer votre chemin.
Référence complète : The Art of Readable Code, Simple and practical techniques for Writing better code – Dustin Boswell & Trevor Foucher – O’Reilly 2011 – ISBN : 978-0-596-80229-5