Note 4 ; Plus des intentions qu’un véritable concept
La défense en profondeur, c’est une architecture cyber qui est passé de mode, au profit du « zéro trust ». Pourtant ce court ouvrage veut nous vanter les mérites d’une nouvelle génération de défense en profondeur. Cela mérite que l’on y regarde de plus près. D’un format un peu plus petit que ce que l’on a coutume de voir, l’opuscule ne compte que 45 pages pour 5 chapitres. Ce n’est donc pas une lecture qui va nous garder en haleine très longtemps.
Le point de départ de cet opuscule est une conviction intime de l’auteur : la faiblesse de l’architecture de défense en profondeur réside dans le principe de base de l’indépendance des lignes de défenses, alors qu’il s’est forgé une vision selon laquelle ces lignes doivent au contraire être intégrées. C’est ce que nous allons voir.
Le premier chapitre est une critique de l’architecture de défense en profondeur : qu’est-ce qui ne marche pas et pourquoi ? Le teste dresse un constat sévère : les lignes de défense indépendantes ne protègent pas suffisamment contre les attaques externes, car il s’agit de produits indépendants que les attaquants apprennent à connaitre, mais ils ne protègent pas non plus les attaquent visant les utilisateurs internes, car elles sont inefficaces contre le phishing, par exemple. La critique la plus importante est sans doute celle du « bruit » générés par ces lignes indépendantes, qui reposent sur un SIEM pour corréler ces différentes informations et leur donner un sens. Ce chapitre n’est pas dénué d’intérêt, car même si le propos n’entre pas en profondeur, il fait un bon travail pour dresser un paysage des faiblesses pénitentielles d’une architecture de sécurité classique.
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