Note de lecture : From CIA to APT, par Edward Amoroso & Matthew Amoroso

Note : 5 ; Un tour d’horizon éclectique

Dans le temps, on aurait appelé ce type d’ouvrage un abécédaire ! Je n’aurais probablement pas abordé cet ouvrage s’il n’allait pas de pair avec la série de cours en ligne de l’auteur sur la plateforme Coursera. Finalement, le lien est assez ténu, mais sans être enthousiasmant, je ne regrette pas pour autant cette lecture.

L’ouvrage, parlons-en ! Il est de format moyen, pour 112 pages seulement. Dans cet espace quelque peu réduit, on comptera tout de même 30 chapitres, tous respectablement illustrés. L’auteur trouve même la possibilité de présenter quelques personnalités sur une page à l’occasion de « spotlights ». Ce volume est édité à compte d’auteur, il ne faudra hélas pas compter sur une qualité éditoriale à tout casser. Impossible de passer tous les chapitres en revue, nous allons nous contenter d’en relever quelques uns que j’ai trouvés marquants.

Le chapitre 3 nous brosse un rapide payse des cyberattaquants: hackers, hacktivists, cybercriminels et APT (advanced persistent threats). La description est taillée à le serpe, mais dit en 3 pages ce sur quoi tout le monde est à peu près d’accord. Le chapitre 7 aborde la défense en profondeur. C’est un pilier de la cyberdéfense, pour tant il semble difficile de trouver une littérature décente sur le sujet. Ce chapitre nous laisse hélas aussi très largement sur notre faim, le thème est à peine effleuré. A contrario, le chapitre 8 pose très efficacement les bases de ce que sont les malwares et les anti-malwares. Les premiers avaient déjà été abordés au chapitre 5, c’est donc une suite. On sort avec une meilleure compréhension du sujet, même si on prend conscience, qu’il reste beaucoup à apprendre…

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Note de lecture : Working Backwards, par Colin Bryar & Bill Carr

Note : 8 ; Comprendre ce que veut dire « être un Amazonien » !

Amazon ressemble parfois à un royaume mystérieux : immense et presque tout puissant, on ne sait pas trop comment cela fonctionne à l’intérieur, bien que des échos ou des bribes d’information parviennent parfois à nos oreilles. Cet ouvrage est le seul à nous ouvrir les portes pour nous faire découvrir comment le développement de produits fonctionne chez le géant du retail, et surtout nous faire appréhender le mode de pensée et les principes sous-jacent. Ils sont un fil rouge de l’ouvrage, ce que les auteurs appellent « être un Amazonien ».

L’ouvrage est de format moyen et compte 260 pages pour 10 chapitres. Ils sont structurés en deux parties inégales. Surtout la couverture brune un peu cheap et le papier peu blanchit nous plongent par anticipation dans l’univers Amazon ! La première partie « Beeing Amazonian » compte 6 chapitres et va nous distiller les principes et pratiques de la société, adossé à nombre d’histoires qui en illustrent la mise en œuvre. Le tour d’horizon des principes, c’est justement le thème du premier chapitre, « building blocs ». Bien qu’assez court, il nous présente par le menu les 14 principes de leadership de l’entreprise ainsi que les mécanismes de fonctionnement qui seront développés par la suite. C’est un chapitre d’introduction qu’il ne faut pas rater, mais aussi le seul qui ne s’appuie pas sur des exemples. Le second chapitre développe les principes et modalités de recrutement de l’entreprise, le « bar raiser ». J’y trouve une confirmation de mes idées : quelque soient les besoins, il n’y a pas d’allègement ou de voie rapide à un processus particulièrement coûteux, pas non plus de dérogation au niveau d’exigence technique mais surtout culturel dont est garant le « bar raiser », car en toute chose Amazon inscrit sa pensée sur le long terme, ce qui inclut le mode de rémunération.

Au chapitre 3, on aborde les principes d’organisation et on y apprend au passage que le fameux « 2 pizzas teams » n’a jamais été généralisé et est désormais un concept du passé. Place au « single threaded leader » ! Pour en résumer le principe : quand une initiative est lancée, son leader a une autorité suffisante pour prendre les décisions et cette initiative est son seul boulot, il n’y a pas de « leadership à temps partiel ». Mais l’aspect qui a le plus retenu mon attention est la gestion, ou plus exactement la non-gestion des dépendances. Ainsi la première étape de chaque initiative devient le chantier d’architecture pour mettre fin à ces dépendances pour mettre fin aux interdépendances entre équipes. La communication est au menu du chapitre 4 et les auteurs nous y introduisent le « 6 pagers » : il n’y a plus de présentations Powerpoint chez Amazon, tout est remplacé par des notes rédigées que sont lues individuellement mais ne font pas l’objet de présentations. Le narratif est d’ailleurs un thème récurrent de la culture Google, nous allons le voir dès le chapitre suivant.

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Note de lecture : Continuous Discovery Habits, par Teresa Torres

Note : 8 ; L’activité de discovery, par la pratique

Ce qui différencie une approche produit d’une approche projet, même agile, c’est un cycle résolument tourné vers le « discovery » pour alimenter le delivery. Teresa Torres nous propose nous seulement una approche ou cette découverte utilisateur s’effectue en continu plutôt que par cycle, elle nous propose un ensemble de pratiques allant de l’exploration des opportunités à la confirmation des hypothèses sur le produit réel. Ce texte s’inscrit dans la pensée de Marty Cagan et il se propose de poursuivre un propos plutôt ancré dans les principes par des pratiques concrètes qui s’articulent entre elles.

L’ouvrage est relativement modeste avec ses 230 pages. L’auteur nous les a structurées en 3 parties pour un total de 15 chapitres. La première partie est introductive avec 2 chapitres sur une trentaine de pages et se propose de nous faire découvrir le concept de « continuous delivery ». Sur une vingtaine de pages, le premier chapitre replace efficacement les points fondamentaux. D’abord le focus sur « l’outcome » qui différencie l’approche produit d’une approche projet centrée sur l’output. Une approche qui s’inscrit dans le sens proposé par Marty Cagan, avec le trio produit et l’état d’esprit qui vient avec. Le second chapitre introduit l’élément différenciant de la démarche de Teresa Torres : l’opportunity solution tree (OST) dont il sera question sur une grande partie de l’ouvrage.

Avec 160 pages et 11 chapitres, la seconde partie représente le coeur de l’ouvrage. Elle couvre ce que l’auteure appelle des habitudes (terme qu’elle semble préférer à « pratiques ») qui couvrent tout le cycle de discovery. C’est sur la notion d’outcome qu’explore plus particulièrement Teresa Torres sur le premier chapitre de cette partie. Elle différencie entre autres 3 types d’outcomes : business, produit et traction. Le texte nous donne de bons conseil pratiques pour diriger notre recherche d’outcome, le livre commence bien.

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