Note de lecture : Investments Unlimited, par Helen Beal & al.

Note : 7 ; Découvrir le DevSecOps et la gouvernance automatisée

Le Devops et les chaines CI/CD, on commence à bien connaitre. Mais le DevSecOps, est-ce que cela consiste uniquement à introduire des outils d’audit dans le pipeline CI/CD ? On commence à s’en douter, la réponse est : non. C’est dans une aventure à la découverte de ces concepts à laquelle les auteurs nous invitent. Et d’une aventure, c’est bien ce dont il est question, car ce livre est une nouvelle !

Le livret ne paie pas de mine, on le qualifierait presque de livret, tellement il est peu épais et de format réduit (sans être un format poche). Le texte principal compte 128 pages, mais la dizaine de pages des annexes n’est pas à négliger. Le narratif est bien rythmé avec 13 chapitres, tous très courts. Le premier va simplement planter le décours, celui ou Investment Illimited va faire face à une « MRIA ».

Le second chapitre nous permet de mieux appréhender les mécanismes de réponses et surtout le rôle de l’audit au sein d’une gouvernance sécurité, mais le DevSecOps se fait attendre ! C’est le chapitre 3 qui commence à nous éclairer sur les attentes de ce côté-là : accès à la production, « glass breaking » ou séparation des devoirs (ce qui semble de prime abord aller à l’encontre du devops). Mais l’évolution du Devops vers le DevSecOps reste encore à définir. Le chapitre 4 nous introduit un nouveau personnage, Jason, qui va commencer à en dessiner les contours.

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Note de lecture : Gamestorming, par Dave Gray, Sunny Brown & James Macanufo

Note : 7 ; Plus qu’un livre de recettes de jeux sérieux

Existe-t-il un livre de référence des jeux sérieux, une sorte de livre de recette des principaux qui soient connus ? La réponse est oui, et c’est l’ouvrage dont vous lisez maintenant la note de lecture.

Bien que l’ouvrage ne soit pas explicitement divisé en deux parties, celui-ci compte 8 chapitres pour 260 pages, les 3 premiers peuvent être considérés comme une introduction au « game design », soit les 50 premières pages du livre. Bien que cela ne soit pas ce que l’on vient y chercher en premier, cette partie est particulièrement bien faite et jalouse en termes d’intérêt le reste du texte.

De cette première partie, le premier chapitre nous explique la structure et les éléments essentiels de la conception d’un jeu : les différentes phases, la notion de « fuzzy goal ». L’ouverture est la phase « divergente » du jeu, il va produire nombre de possibilités qui seront ensuite utilisés et approfondis dans la phase d’exploration. La phase de clôture est convergente, elle permet d’aboutir à un résultat unique, consolidé et exploitable.

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Note de lecture : Host leadership Field Guide, par Mark McKergow & Pierluigi Pugliese

Note 4 ;Des expériences et dissertations autour du host leadership à picorer, mais qui ne vont pas nous rassasier.

En fait de guide, cet ouvrage n’est pas vraiment ce que l’on imagine. Il s’agit d’un ouvrage collectif nait des « host leadership gatherings ». Il serait plus juste de parler d’illustration de cette approche par la pratique ou de retours d’expérience, quoique cette appellation ne rende pas justice au contenu. Il vient compléter par l’exemple le livre « Host » de Mark McKergow et Ellen Bailey. Il est d’ailleurs systématiquement cité en référence sur tous les chapitres.

Ce livre est une lecture moins légère qu’il n’y parait de prime abord. Certes il ne fait que 255 pages et il est tranché fin en 30 chapitres, mais le manque de continuité et les styles différents des auteurs ne facilitent pas vraiment la lecture. Au-delà de l’introduction sur laquelle je passe rapidement, le texte est structuré en 5 parties. La première « host leadership in action » nous occupe sur 70 pages et 9 chapitres ce qui en fait la partie la plus importante. Elle s’ouvre sur le récit d’une ONG et mixte au host leadership la théorie U et le Diversity icebreaker. Cela n’est guère développé dans le texte ce qui est finalement assez frustrant.

C’est sur l’invitation que va se concentrer le troisième chapitre « anyone for dinner ? », mais plus sur son impact que sur la manière dont elle a été formulée, ce qui ne retient guère non plus mon attention. La transposition du host leadership au développement rural, sujet du court chapitre 4 éveille plus d’intérêt dans la mesure où il décline les différents rôles, mais ô combien rapidement… Le parallèle du host leadership avec la culture des tribu Massaï est le chapitre le plus marquant de cette première partie. D’autant que l’auteur décline la métaphore non pas directement sur les rôles, mais sur les valeurs qu’elle véhicule. A ne pas rater.

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Note de lecture : A Radical Enterprise, par Matt K. Parker

Note : 6 ; Une tentative de framework d’entreprises auto-gérées, qui synthétise quand même beaucoup d’idées intéressantes

La première question qui se pose à propos de cet ouvrage est : radical en quoi ? L’auteur y répond assez vite, il s’agit d’entreprises radicales en collaboration et en auto-organisation ! En fait, le sujet nous connecte assez rapidement avec l’entreprise libérée d’Isaac Getz et surtout le Reinventing Organization de Laloux dont il reprend une bonne partie des exemples. Mais alors que ces derniers ouvrages empruntent l’angle entrepreneurial, ce sont les codes de fonctionnement qui sont le centre d’intérêt ici.

Le livre n’est guère impressionnant, avec son format réduit et ses 140 pages. Il se lit toutefois un peu moins vite qu’on le suspecterait. Il est structuré en 7 chapitres qui gravitent autour de ce que l’auteur appel « les 4 impératifs de la collaboration radicale », dont deux au moins ont des noms assez mystérieux :

  • Impératif n°1 : Team autonomy
  • Impératif n°2 : Managerial Devolution
  • Impératif n°3 : Deficiency gratification
  • Impératif n°4 : Candid vulnerability
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Note de lecture : The Art of Business Value, par Mark Schwartz

Note 3 ; Assez court, mais finalement trop long pour conclure que « la valeur métier est ce que le métier décide de valoriser ».

Voici un livre qui n’hésite pas à aborder un sujet épineux : celui de la valeur métier. J’étais curieux de voir comment l’auteur allait aborder cette question qu’esquivent la plupart des auteurs, pour ne pas dire tous, ou la réduise à la mesure du ROI, ce qui n’est clairement pas satisfaisant.

L’opuscule, car on peut l’appeler ainsi, ne paie pas de mine avec son format réduit et ses 127 pages qui sont structurées en 7 chapitres. Le premier s’intitule « le problème », il pèse une quinzaine de pages et va en quelque sorte servir d’apéritif au reste de l’ouvrage. C’est bien de la difficulté à définir ce qu’est la valeur dont il est question ici. On n’est guère avancé, si ce n’est en mettant en avant la finalité (outcome) par rapport à ce qui est construit (output).

Le second chapitre va sans doute nous aider à progresser car il y est question du sens. On commence par y parler gros sous avec, au-delà du ROI la NPV (net present value). Heureusement, le propos s’étend au-delà de ces considérations pécuniaires avec la question de la valeur pour les ONGs. Au final on reste un peu sur notre faim, mais l’auteur nous promet de meilleures réponses dans les 2 chapitres suivants !

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